Paris by night

Deuxième édition de Nuit Blanche

Par Olivier Michelon · Le Journal des Arts

Le 26 septembre 2003 - 490 mots

La deuxième édition de Nuit Blanche à Paris préfère aux grandes concentrations étouffantes de l’an passé un éparpillement de projets urbains. La nuit du 4 au 5 octobre, la Ville Lumière devrait prendre des allures de capitale de la commande publique.

 PARIS - L’an passé, Nuit Blanche avait surpris par son succès. Privilégiant des lieux à la fréquentation réduite, la soirée avait laissé la foule sur le pas de la porte. L’édition 2003 semble avoir tiré les leçons de cette affluence et privilégie les interventions en extérieur, faisant dès lors la part belle aux arts plastiques, même si au Zénith (La Villette) il sera aussi question de musique. De places en rues, c’est un véritable parcours qu’ont dessiné les commissaires de l’événement : Ami Barak, responsable du département de l’“Art dans la ville” à la Mairie de Paris ; Pierre Bongiovanni, directeur du chantier de préfiguration de la Gaîté lyrique ; Robert Fleck, chargé de mission pour l’accompagnement artistique du tramway des Maréchaux ; Camille Morineau, conservateur au Musée national d’art moderne à Beaubourg ; Gérard Paquet, en charge du projet d’animation artistique de la Maison des métallos, et Suzanne Pagé, directrice du Musée d’art moderne de la Ville de Paris. Ce dernier lieu sera d’ailleurs un des foyers de la Nuit Blanche 2003 avec des interventions vidéo du duo helvète Fischli/Weiss, d’Ange Leccia et de Paul Pfeiffer. Samon Takahashi et Mark Leckey s’associeront, eux, pour un “mix marathon”. C’est aussi avenue du Président-Wilson que l’architecte Yona Friedmann nous invitera à un cours d’auto-construction entre les colonnes néoclassiques du Palais de Tokyo, et que Martine Aballéa aura préparé des boissons et desserts aux tonalités étranges. La nuit va d’ailleurs bien à l’artiste, puisqu’elle a aussi conçu une promenade pour les jardins du Musée Bourdelle (7e arr.).
Noir oblige, nombre des invités ont opté pour l’éclairage. Xavier Veilhan placarde un tableau lumineux à l’hôtel d’Albret (3e) tandis que, dans la gare de Lyon (12e), Carsten Höller promet quelques secousses avec le scintillement épileptique de Lichtwand. Plus posément, Michel Verjux interviendra au Crédit Municipal (4e) et aux Halles (1er), Jean-Luc Vilmouth a reçu la charge de métamorphoser les entrées du Forum. Quant à Ange Leccia, il lancera sur le viaduc d’Austerlitz (12e) une rame de métro fantôme, emplie de lumière. La nuit risque donc d’être courte puisqu’il faudra aussi absolument passer par le 13e arrondissement où Michel Blazy, Jan Kopp, Alain Bublex, Niek van de Steeg et Betty Bui ont été conviés à réaliser des projets. Autre option, reprendre le chemin de l’école temporaire inventée par Robert Fleck à la Cité internationale. Pour les moins studieux, Public (3e) fait aussi une grande nuit du “one-man-show” avec des performances non-stop. Pour tous, le manque de sommeil sera peut-être signalé par l’étrange apparition programmée par Véronique Joumard : quatre ballons amarrés au bâtiment du Centre Morland (4e) semblant prêt à décoller.

NUIT BLANCHE

Nuit du 4 au 5 octobre, Paris, tél. 08 2000 75 75, www.nuitblanche.paris.fr

Cet article a été publié dans Le Journal des Arts n°177 du 26 septembre 2003, avec le titre suivant : Paris by night

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