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New York : après deux ans d'absence due au Covid, l'extravagant gala du Met est de retour

Par LeJournaldesArts.fr (avec AFP) · lejournaldesarts.fr

Le 14 septembre 2021 - 566 mots

NEW YORK / ÉTATS-UNIS

Quatre cents acteurs, comédiennes, musiciens, mannequins, sportives ou stars des réseaux sociaux dans des tenues toujours plus extravagantes se sont pressés lundi soir au gala du Metropolitan Museum of Art (Met), l'incontournable rendez-vous ultra-mondain du tout-New York, après deux ans et demi d'absence en raison de la pandémie.

Quasiment personne n'était masqué mais pour se pavaner sur le tapis couleur crème, se montrer à l'une des soirées les plus courues de la planète, il fallait quand même être vacciné ou présenter un test négatif. Et payer 35 000 dollars son droit d'entrée.

Sharon Stone, Justin Bieber, Kim Kardashian, Megan Rapinoe, Venus Williams, Gigi Hadid, Diane Kruger, Erykah Badu, Jennifer Lopez, Rihanna Kendall Jenner, Taylor Hill, Hailey Rhode Baldwin, Kid Cudi, Frank Ocean et même... Isabelle Huppert : lundi soir, au cœur de Manhattan, le Met n'avait pas vu autant de stars mondiales depuis mai 2019.

« C'est irréel ! » s'est exclamée la rappeuse américaine Megan Thee Stallion, tout en trouvant « un peu étrange » de se retrouver avec autant de  « peoples » dans la soirée la plus select de la ville-monde qui se relève à peine de la pandémie. Dans une incroyable robe jaune taillée par Valentino, la chanteuse et danseuse américaine Normani, très émue devant la forêt de micros et de caméras, s'est sentie comme une « princesse, une reine noire ».

Le gala du Met est une soirée de bienfaisance organisée chaque année au bénéfice du Costume Institute, une entité du musée consacrée à la mode, qui a son propre budget et qui est autonome financièrement par rapport au Met.

Créé en 1948, le gala fut longtemps un événement réservé à la très haute et richissime société new-yorkaise, principale source de mécénat pour le Met. Il s'est peu à peu ouvert à partir des années 1970, avant de se transformer après l'arrivée à sa tête de la grande prêtresse de la mode et rédactrice en chef de Vogue, Anna Wintour, en 1995. Elle l'a propulsé dans la galaxie des événements « people », adapté à l'ère des réseaux sociaux et à la démocratisation de la mode, au point qu'on le compare parfois à la cérémonie des Oscars à Los Angeles.

L'édition 2020 du gala avait été annulée au moment où New York était asphyxiée par l'épidémie de coronavirus. Celle de cette année, qui se tient d'habitude le premier lundi de mai, a été décalée à ce lundi soir, avant une édition 2022 prévue début mai. Peut-être avec quelque 1 200 invités, comme avant la pandémie.

Sous la coprésidence d'Anna Wintour, du couturier Tom Ford et du patron d'Instagram Adam Mosseri, la chanteuse Billie Eilish, l'acteur Timothée Chalamet, la poétesse Amanda Gorman et la tenniswoman Naomi Osaka coprésident cette année le gala, placé sous le signe de la jeunesse, la « génération Z ».

Le gala du Met, l'occasion pour les grands couturiers d'habiller les stars, marque aussi l'ouverture de l'exposition annuelle du Costume Institute. Le musée a choisi, cette année, d'organiser une exposition en deux volets, le premier du samedi 18 septembre à septembre 2022 et le second débutant en mai 2022. La première partie, intitulée « In America: A Lexicon of Fashion » (En Amérique : un lexique de la mode) célèbrera les 75 ans du Costume. Le second volet sera lui intitulé « In America: An Anthology of Fashion » (En Amérique : une anthologie de la mode »). Il s'intéressera au « développement de la mode américaine ».

Par Maggy Donaldson

Cet article a été publié par l'AFP le 14 septembre 2021.

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