Italie - Tourisme

Interdiction des navires à Venise : indemnisation pour les croisiéristes

Par LeJournaldesArts.fr (avec AFP) · lejournaldesarts.fr

Le 6 décembre 2021 - 332 mots

MILAN / ITALIE

Le gouvernement italien a annoncé vendredi accorder une indemnisation d'un total de 57,5 millions d'euros aux compagnies de croisière et opérateurs du secteur pénalisés par l'interdiction faite aux grands navires d'accéder au centre historique de Venise.

Le navire de croisière Costa Deliziosa (92 700 tonnes, 294 m) dans le canal de la Giudecca à Venise © Photo Ludovic Sanejouand pour LeJournaldesArts.fr, 2017
Le navire de croisière Costa Deliziosa (92 700 tonnes, 294 m) dans le canal de la Giudecca à Venise ©
© Photo Ludovic Sanejouand pour LeJournaldesArts.fr, 2017

Accusés de mettre en péril le centre de la cité des Doges classé au patrimoine de l'Unesco, les grands navires de croisière affichant plus de 25 000 tonnes de jauge brute ne sont plus autorisés à entrer dans le bassin et le canal de Saint-Marc ni dans le canal de la Giudecca.

Trente millions d'euros seront versés au titre de 2021 aux compagnies maritimes « en compensation des coûts supportés pour la reprogrammation des lignes et pour les remboursements aux passagers ayant renoncé au voyage », a indiqué le ministère des Infrastructures dans un communiqué. L'exploitant du terminal touché par l'interdiction d'accoster et d'autres entreprises concernées se verront attribuer 5 millions d'euros pour l'année en cours et 22,5 millions d'euros supplémentaires pour 2022. A terme, les grands bateaux devront s'amarrer dans le port industriel de Marghera où des aménagements sont en train d'être réalisés, tandis que les navires de croisière plus petits pourront continuer à accoster au cœur de la ville.

L'Italie était sous forte pression pour bannir les navires, avec notamment la menace de l'Unesco, si rien n'était fait, de retirer ce joyau italien de la liste du patrimoine mondial sur laquelle Venise est inscrite depuis 1987. Les défenseurs de l'environnement et du patrimoine culturel font valoir que les grosses vagues engendrées par ces navires érodent les fondations de la Sérénissime et menacent le fragile écosystème de sa lagune.

De gros intérêts économiques sont en jeu, car les croisières génèrent des revenus considérables pour les commerçants et le port de Venise, soit 400 millions d'euros par an et 5 000 emplois. Au total, quelque 90 000 personnes dépendent directement ou indirectement des infrastructures portuaires de la ville.

Venise : traversée du navire de croisière Costa Deliziosa

Cet article a été publié par l'AFP le 3 décembre 2021.

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