Disparition du président de La Maison des Artistes

François de Verdière fait partie de ces audacieux qui ont osé sauter le pas et devenir artiste sur le tard. Diplômé de Supaéro en 1967, il avait fait des études en informatique à l’Université de Berkeley en Californie en 1968, puis avait embrassé une carrière d’ingénieur. Mais à la fin des années 80, il réalise que cela ne l’épanouit pas et commence à peindre, d’abord des scènes marines en travaillant beaucoup sur la couleur. Puis progressivement, le sujet prend moins d’importance au profit des effets visuels.

Vers 2006, il commence à s’intéresser à la gravure et la photogravure, qu’il ne cesse de développer en associant plusieurs techniques. Ingénieur dans l’âme et préoccupé par la toxicité des produits utilisés en gravure, il s’investit dans l’utilisation de produits inoffensifs.

Mais s’il avait réalisé son rêve et trouvé une forme de liberté, « dans la solitude de son atelier où l’on est au plus profond de soi » (source libertivi.com), François de Verdière trouvait aussi que cette solitude pouvait être pesante, l’amenant à s’engager dans des activités associatives. Il était ainsi devenu secrétaire général de La Maison des Artistes entre 2010 et 2017, avant de prendre la succession de Rémy Aron à la présidence en décembre 2018.

Créée en 1952, La Maison des Artistes est une association qui défend les intérêts professionnels des artistes. Elle prend un développement considérable lorsqu’en 1964 elle gère le régime de Sécurité sociale des artistes-auteurs. En 1994, les deux activités sont autonomisées et La MDA perd progressivement ses liens avec cette activité. Depuis elle a renforcé son rôle d’information et de soutien auprès des artistes.