Justice

Combo, street artist, accuse Mélenchon d'utiliser une de ses œuvres sans autorisation

Par LeJournaldesArts.fr (avec AFP) · lejournaldesarts.fr

Le 19 juin 2020 - 347 mots

PARIS

Combo, street artist auteur de nombreuses fresques murales, accuse le dirigeant de LFI Jean-Luc Mélenchon d'utiliser sans son autorisation l'une de ses œuvres, représentant une Marianne portant un drapeau tricolore, depuis 2017 dans des vidéos de campagne.

Jean-Luc Mélenchon. © Photo Pierre Selim, 2013
Jean-Luc Mélanchon

La fresque de Combo apparaît dans des vidéos postées à plusieurs reprises depuis 2017 sur les réseaux sociaux du chef des Insoumis ou de son parti, à l'occasion de sa campagne présidentielle puis de celle des municipales.

« Depuis que Jean-Luc Mélenchon utilise mon travail sans me l'avoir demandé, j'ai contacté son équipe via mon avocat pour leur demander de retirer ma fresque de leurs clips, en vain », a affirmé jeudi à l'AFP l'artiste de 33 ans, qui ne veut « pas être associé à la politique » des Insoumis.

Joint par l'AFP, l'entourage de M. Mélenchon a argué que le clip en question montrait « en effet 2 secondes une fresque filmée dans l'espace public. Il a été diffusé il y a 3 ans et nous n'avons eu aucune réclamation depuis. Nous avons eu la surprise de recevoir une mise en demeure de payer 100.000 euros à Combo 3 ans après la diffusion du clip ».

La Marianne de Combo, 2017
La Marianne de Combo, 2017

La Marianne de Combo, qu'il avait peinte début 2017 boulevard du Temple à Paris, représente une jeune femme au sein droit dénudé, portant sur l'épaule gauche le drapeau tricolore, avec comme légende « Nous voulons la justice ».

« Nous avons calculé les 100.000 euros sur le barème de l'ADGP, société de gestion et de perception de droits pour les artistes. Les vidéos cumulent 150.000 vues », affirme de son côté l'avocat de Combo, Me Nicolas Le Pays du Teilleul, qui ajoute qu'« une œuvre réalisée dans l'espace public demeure la propriété immatérielle de son auteur ».

« L'ensemble de ces agissements ont été constatés par voie d'huissier en avril 2020. A l'heure actuelle, mon client entend conserver toute liberté d'action, et reste déterminé à obtenir réparation de cette injustice. Il espère qu'un dialogue honnête et franc pourra s'ouvrir. Dans la négative, il (m') a déjà chargé d'évaluer les éventuelles options contentieuses », affirme l'avocat.

Cet article a été publié par l'AFP le 18 juin 2020.

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