L’exposition Léonard de Vinci à Londres menacée d’une grève et victime de trafic de tickets

Par LeJournaldesArts.fr · lejournaldesarts.fr

Le 25 novembre 2011 - 332 mots

LONDRES (ROYAUME-UNI) [25.11.11] – Alors que l’exposition consacrée à Léonard de Vinci remporte un franc succès à Londres, une écrasante majorité des gardiens de salles de la National Gallery a voté pour un mouvement de grève. Un scrutin purement indicatif pour le moment, qui intervient alors que le musée est également victime de trafics de billets d’entrée.

L’exposition Léonard paye la rançon de son succès. Après la pétition contre les réductions d’effectifs, lancée il y a quelques semaines par les gardiens de salle, ces derniers ont réitéré leurs menaces de grève, cette fois via un vote indicatif. Un scrutin sans conséquence concrète pour le moment mais qui a de quoi effrayer la National Gallery. Les débrayages envisagés nécessiteraient en effet l’évacuation de tous les visiteurs, une opération extrêmement délicate quand on sait qu’ils sont toujours plus nombreux à se presser devant les portes du musée pour admirer l’exposition, parfois dès six heures trente du matin.

Les surveillants dénoncent toujours des coupes budgétaires et des réductions d’effectifs qui nuiraient à la sécurité des œuvres. Selon le Guardian, le musée reconnaît quant à lui imposer à ses gardiens la surveillance de deux salles au lieu d’une mais nie le faire par souci d’économie. Cette politique « efficace » serait appliquée dans beaucoup d’autres institutions importantes.

Le musée a parallèlement pris des mesures pour contrer la revente illégale des billets d’entrée sur internet. La vente des tickets étant limitée à un peu plus de 300 000, certains acheteurs peu scrupuleux n’hésitent pas à revendre sur des sites marchands jusqu’à 400 livres (plus de 460 euros) une entrée achetée 16 livres (soit 18 euros). La National Gallery a annoncé que les tickets revendus seraient considérés comme invalides. « Ils seront détruits sans remboursement et l’entrée du musée sera refusée à leurs propriétaires », a indiqué un porte-parole. L’institution a également contacté les sites revendeurs pour leur demander de stopper immédiatement ce commerce. Le porte-parole n’a cependant pas dévoilé comment la National Gallery comptait identifier les tickets revendus.

Légende photo

La National Gallery, Londres (Royaume-Uni) - © photo Aurélien Guichard - 2010 - Licence CC BY-SA 2.0 

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