Justice

La galerie Gagosian condamnée à payer 4,3 millions de dollars pour fraude fiscale

Par Nathalie Eggs · lejournaldesarts.fr

Le 21 juillet 2016 - 349 mots

NEW YORK / ETATS-UNIS

La galerie Gagosian devra verser à l’Etat de New York 4,3 millions de dollars d’arriérés, d’intérêts et de pénalités correspondant à ses manquements répétés au paiement de la taxe sur les ventes entre 2005 et 2015.

Larry Gagosian, galeriste
Larry Gagosian, galeriste

La galerie Gagosian devra payer à l’Etat de New York la somme de 4,28 millions de dollars pour avoir manqué de payer la taxe sur les ventes (« Sales tax ») à l’Etat de New York sur des centaines de transactions, pendant dix ans, rapporte l’agence Bloomberg. « Ceux qui se soustraient aux impôts dans le marché de l’art privent potentiellement l’Etat de millions de dollars […] et c’est le new-yorkais ordinaire qui paye l’addition », a déclaré Eric T. Schneiderman, le procureur général de l’Etat de New York, mardi 19 juillet.

Ces propos, il les avait déjà tenus en mai dernier, à l’occasion de la condamnation du promoteur immobilier et collectionneur Aby Rosen ainsi qu’une des directrices de Gagosian Gallery Inc., Victoria Gelfand, pour les mêmes griefs. Le 65e procureur de New York en place depuis 2011 mène en effet depuis quelques mois une bataille sans précédent contre les acteurs du marché de l’art sur le terrain de la fiscalité.

Cette fois-ci, c’est une filiale de Gagosian en Californie, Pre-War Art Inc., qui est ciblée. D’après les enquêteurs, « une connexion substantielle » existe entre cette compagnie californienne, présidée par Larry Gagosian, et la maison mère des galeries Gagosian. Entre 2005 et 2015, la galerie a vendu des œuvres pour un montant de près de 40 millions de dollars à des clients à New York et aurait dû payer la sales tax sur ces ventes, ce qu’elle n’a pas fait. Outre le paiement des 4,3 millions de dollars, la filiale Pre-War devra fournir aux autorités des informations relatives à ses ventes à destination de New York durant les six prochaines années.

Le bureau du procureur a souligné qu’il s’agissait de la plus importante instance judiciaire impliquant une galerie d’art mais n’a pas souhaité indiquer si d’autres galeries new-yorkaises étaient dans les mailles du filet, même s’il s’est dit certain que certaines d’entre elles fraudaient.

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