Restauration à perpétuité

ll faut encore intervenir sur La Cène

Par Le Journal des Arts · Le Journal des Arts

Le 3 janvier 1998 - 254 mots

Verra-t-on un jour la fin des restaurations de La Cène, peinte par Léonard de Vinci entre 1495 et 1498 dans le réfectoire du couvent de Santa Maria delle Grazie, à Milan ? Une nouvelle étape des travaux rend nécessaire la fermeture temporaire
au public. Quant à l’ensemble des opérations, elles pourraient être achevées à la fin de l’année 1998
ou dans les premiers mois de 1999. Jusqu’à la prochaine fois ?

MILAN - Après une vingtaine de restaurations effectuées à portes ouvertes – à de rares exceptions près –, la Cène de Léonard de Vinci n’est plus visible par le public depuis le 1er janvier, et pour une durée d’un ou deux mois. “Les travaux sont arrivés dans une phase délicate nécessitant des installations de chantier et des opérations techniques qui empêcheraient le public de profiter pleinement de l’œuvre”, a expliqué la surintendante aux Biens architecturaux de Milan, Lucia Gremmo. Les travaux, dirigés par Pinin Brambilla Barcilon, sont rendus délicats par l’impossibilité d’appliquer la même méthode de restauration à l’ensemble de l’œuvre, et donnent lieu à de nombreuses polémiques et interruptions pour discussions et enquêtes scientifiques.

L’intervention porte cette fois sur la partie de gauche de la fresque, où figurent les apôtres Bar­thélemy, Jacques le Mineur et André, ainsi que Judas, Pierre et Jean. L’obligation d’élever les échafaudages à la hauteur du visage des Apôtres rend nécessaire la fermeture du réfectoire aux visiteurs, toujours plus nombreux à venir admirer le chef-d’œuvre de Léonard et qui seraient certainement déçus de ne le voir que partiellement.

Cet article a été publié dans Le Journal des Arts n°51 du 3 janvier 1998, avec le titre suivant : Restauration à perpétuité

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