Justice

Port-Vendres : enquête ouverte pour destruction d'un site antique

Par LeJournaldesArts.fr (avec AFP) · lejournaldesarts.fr

Le 17 septembre 2019 - 318 mots

PORT-VENDRES

Une enquête a été ouverte à Port-Vendres, une commune au sud de Perpignan, où trois associations dénoncent la « destruction » d'un site archéologique à l'occasion de travaux sous-marins, dans le port, a indiqué lundi le parquet.

Port-Vendres en août 2015. © Photo Jorge Franganillo, CC BY 2.0.
Port-Vendres en août 2015.

L'enquête a été ouverte pour "dégradation ou destruction de patrimoine archéologique", a annoncé à l'AFP le procureur de la République de Perpignan, Jean-Jacques Fagni. Elle fait suite aux plaintes de trois associations pour lesquelles des travaux portuaires sous-marins ont été effectués "sans concertation, sans fouille préventive et sans autorisation administrative", selon un communiqué publié lundi par la Fédération pour les espaces naturels et l'environnement - Pyrénées-Orientales (Frene 66).

Ces travaux, qui avaient pour but de curer le fond et les bords de l'accès au port de la commune méditerranéenne, selon le procureur, ont "abouti à la destruction du site archéologique de l'île de Portus Veneris", ou Cité de Vénus, le nom antique de Port-Vendres, où des épaves romaines notamment ont été découvertes, dénonce la Frene.
Pour étayer cette affirmation, l'association assure que des photos montrent "l'extraction par les engins de grands blocs taillés et blancs, de type marbre ou calcaire de sanctuaire".

Les associations s'interrogent aussi sur la possible immersion de déchets archéologiques. Elles s'étonnent que des travaux aient pu être effectués dans une zone non autorisée par le préfet. "Il est choquant qu'aucune fouille préventive n'ait été ordonnée et que le préfet de région n'ait pas été saisi préalablement", ajoute le communiqué de la Frene.

Les travaux dans le port ont été effectués entre les mois de mars et juin derniers, suite à une autorisation délivrée fin 2018, a indiqué le procureur. Ils ont donné lieu à l'extraction de quelque 3.000 mètres cubes de gravats qui ont été stockés sur les quais et sur lesquels le procureur a fait poser des scellés en attendant le verdict d'experts sur leur valeur historique.

Cet article a été publié par l'AFP le 16 septembre 2019.

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