Nouveaux travaux au domaine de Randan

Randan (Puy-de-Dôme). Un siècle auparavant, un incendie détruisait une grande partie du domaine royal de Randan, alors laissé à l’état de ruines durant des décennies. Cent ans plus tard, le site franchit une nouvelle étape dans sa réhabilitation, et ce, grâce à un investissement de 10 millions d’euros récemment acté par la Région. Depuis qu’elle a racheté le domaine en 2003, la collectivité a engagé diverses opérations de sauvegarde qui se sont prolongées sur une vingtaine d’années : travaux de consolidation, de sécurisation, de mise hors d’eau du château, pose de couverture, etc.

La nouvelle campagne, plus ambitieuse et programmée sur une période de cinq à sept ans, se concentre cette fois-ci sur la restauration de parties bien précises du domaine. Tout d’abord, celle de l’imposante Orangerie et de ses serres, copiées sur celles du potager du Roi à Versailles, qui faisaient autrefois la réputation du domaine. Autre originalité de Randan, le toit-terrasse qui surmontait les cuisines sera rouvert avec la création d’une passerelle panoramique, tandis que l’ancien potager – implanté dans le parc de 100 hectares – sera transformé en espace pédagogique. Il est aussi prévu de mieux mettre en valeur l’insolite collection taxidermique du château, qui rassemble 460 animaux naturalisés ayant appartenu à Ferdinand d’Orléans (1884-1924), duc de Montpensier.

Dernier domaine royal bâti en France, construit en 1821 par Louis-Philippe d’Orléans et sa sœur Adélaïde, Randan conserve encore près de 4 000 meubles et objets d’époque, qui ont pu être sauvés de l’incendie. Derrière ce projet de réhabilitation, la Région affiche clairement son ambition sur le long terme : revaloriser le domaine et ses collections pour renforcer l’attractivité territoriale. En somme, faire du site trop méconnu – bien qu’intégré à la Route historique des châteaux d’Auvergne – l’un des grands pôles culturels et touristiques de la Région.