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Musée Rodin : une mécène chinoise et une future antenne à Shenzhen

Par LeJournaldesArts.fr (avec AFP) · lejournaldesarts.fr

Le 8 octobre 2019 - 452 mots

NICE

Le musée Rodin va signer un important accord de mécénat avec une grande fortune chinoise pour son embellissement, alors que par ailleurs un centre Rodin est en projet à Shenzhen, en Chine, a-t-on appris à l'ouverture du 4e Forum culturel franco-chinois lundi à Nice.

Le Musée Rodin. © Photo Dalbera, 2008, CC BY 2.0.
Le Musée Rodin à Paris
Photo Dalbera, 2008

Pour la mécène, Mme Zhang Chengcheng, qui a passé une partie de son enfance à Metz (est de la France) puis fait fortune dans l'immobilier à Xian (centre de la Chine), c'est la première grande opération de mécénat, promue par l'entremise du centre d'arts Yishu 8 à Pékin.

"Pour moi, ce mécénat est déterminant", a indiqué à l'AFP, sans donner de montant, la directrice du musée Rodin, Catherine Chevillot, qui a précisé qu'il s'agit d'insérer dans les boiseries de l'établissement des oeuvres réalisées par trois artistes de trois continents, Jean-Paul Marcheschi (France), Barthélémy Toguo (Cameroun) et Li Xin (Chine).  Surnommé "le peintre de l'eau", ce dernier travaille beaucoup avec le papier et l'encre de Chine dans une parfaite synthèse de la grande tradition et du contemporain. Tous les trois réaliseront 18 médaillons ou dessus de portes sur des emplacements dont la décoration avait été ôtée et vendue au XIXe siècle. 

Le musée national Rodin qui s'autofinance à 100 %, a développé des liens avec la Chine depuis 2013 où le sculpteur français jouit d'une forte aura. Quant au projet de centre Rodin à Shenzen , les détails en seront dévoilés lors du prochain voyage du président Emmanuel Macron en Chine.

Le 4e Forum culturel franco-chinois à Nice doit voir se succéder de nombreux débats, à l'initiative de la Fondation de l'ancien Premier ministre français Jean-Pierre Raffarin, avec un accent particulier sur les coopérations dans le cinéma alors que Nice cherche à relancer ses studios centenaires de la Victorine. Présent lundi, le ministre de la Culture Franck Riester a souligné l'importance des coproductions franco-chinoises, au nombre de 12 depuis 2010 mais "pas assez nombreuses" : "nous devons nous donner comme objectif d'en faire davantage".

La France souhaite en outre favoriser la diffusion du cinéma français en Chine, grâce notamment au réseau de salles chinoises d'art et d'essai qui programment encore "très peu de films français" selon le ministre, et développer les tournages. A propos de la Victorine, le ministre a salué "tout leur potentiel de développement""Grâce au crédit d'impôt, nous avons réussi à attirer sur notre sol de très grandes productions internationales, notamment chinoises. (...) Je veux que nous poursuivions dans cette voie", a-t-il ajouté.

Nice, qui exporte son carnaval en Chine, compte trois vols directs hebdomadaires Air China pour Pékin depuis août. D'autres compagnies s'intéressent à la possible desserte de différentes mégalopoles chinoises depuis cette ville de la Côte d'Azur.

Cet article a été publié par l'AFP le 7 octobre 2019.

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