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Musée de la Résistance nationale cherche partenaires

Par Sindbad Hammache · Le Journal des Arts

Le 9 mai 2025 - 462 mots

Après avoir frôlé la fermeture, la création d’un groupement d’intérêt public permet au musée d’envisager l’avenir plus sereinement, sous réserve de trouver d’autres partenaires.

Champigny-sur-Marne (Val-de-Marne). Après les déboires essuyés l’an passé, le Musée de la Résistance nationale (MRN) est-il tiré d’affaire ? Menacé de fermeture à la suite d’une baisse de subventions publiques et englué dans des conflits de gouvernance, le MRN a trouvé une porte de sortie à cette crise en annonçant la création d’un groupement d’intérêt public (GIP) en février 2025. Cette structure associant des partenaires publics et privés doit permettre au musée francilien d’assurer son financement et de régler ses problèmes de gouvernance.

Pour l’heure, ce groupement réunit le réseau des musées sur la Résistance et l’association des Amis du Musée de la Résistance nationale, à l’origine de la création de ce musée, en 1985 ; les Départements du Val-de-Marne, de Seine-Saint-Denis ; et la Ville de Champigny-sur-Marne. Un partenariat qui se révèle encore insuffisant pour abonder le budget de fonctionnement, qui s’élève à 700 000 euros annuels.

Solliciter l’État, la Ville de Paris…

Au lendemain d’un comité de pilotage du GIP, l’association des Amis du Musée a réuni fin avril quelques journalistes à la Fondation de la Résistance pour lancer un appel solennel : « Nous invitons les institutions, les collectivités territoriales, les mécènes à nous rejoindre. Il est indispensable de trouver de nouveaux partenaires », plaidait son président, Georges Duffau-Epstein.

L’association évoque une rencontre fructueuse qui a eu lieu avec Patrick Ollier, président de la Métropole du Grand Paris, et une réunion à venir avec le président du Département des Hauts-de-Seine. « Nous allons également demander à l’État de s’engager, poursuit Georges Duffau-Epstein. Pendant vingt ans, le conservateur du musée était payé par le ministère de la Culture. » Si le musée bénéficie aujourd’hui d’un soutien ponctuel du ministère en matière de valorisation, numérisation et inventaire des collection, c’est sur un engagement plus pérenne sur le fonctionnement qu’il table aujourd’hui.

De même du côté de la Ville de Paris, qui soutient financièrement chaque année le musée depuis son ouverture, mais ne semble pas disposée pour l’heure à rejoindre le GIP. Ce dernier devra financer le salaire des sept salariés du musée, régler les factures et compenser les baisses de recettes engendrées par le gel provisoire, pour 2025, de la part collective du Pass culture. Les visites scolaires constituent en effet 40 % du public du musée.

Le musée dispose d’une des collections les plus complètes sur la Résistance : « C’est une collection d’une grande richesse sur la presse clandestine, précise Frantz Malassis, chef du département documentation de la Fondation de la Résistance. Elle vient compléter le patrimoine de la BNF. » Leschantiers envisagés sur ces collections, tout comme les projets d’expositions temporaires ou de création d’un espace restauration sont aujourd’hui en suspens.

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Cet article a été publié dans Le Journal des Arts n°655 du 9 mai 2025, avec le titre suivant : Musée de la Résistance nationale cherche partenaires

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