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PORTRAIT

Marc-Olivier Wahler, futur directeur du Musée d’Art et d’histoire de Genève : un expert en art contemporain au musée de Genève

Par Francine Guillou · Le Journal des Arts

Le 19 juin 2019 - 522 mots

1964 Naissance à Neuchâtel (Suisse). Il sort diplômé d’histoire de l’art et de philosophie des universités de Neuchâtel et de Lausanne, où il rencontre l’ethnologue et directeur du Musée d’ethnographie de Neuchâtel Jacques Hainard, qui questionne alors la hiérarchisation des objets. En 1992, il commence sa carrière comme conservateur au Musée cantonal de Lausanne, puis intègre le Musée d’art moderne et contemporain de Genève (Mamco) en 1993. Dans l’équipe dirigée alors par Christian Bernard, il travaille à la conception du musée qui ouvre au public en 1994.

1995 Il cofonde le Centre d’art de Neuchâtel, dont il assure la direction artistique pendant six ans. Dans cette structure associative tournée vers les nouvelles tendances de l’art contemporain, Marc-Olivier Wahler organise des expositions consacrées à des artistes émergents, comme Gianni Motti (1995), Jonathan Monk (1997), Steven Parrino (1998) ou Roman Signer (1999).

2000 Après l’exposition marquante « Transfert, art dans l’espace urbain » à Bienne (Suisse) qui lui ouvre les portes de l’international, le conservateur suisse franchit l’Atlantique et s’installe à New York, à la tête du Swiss Institute for contemporary art (SI). Il monte, jusqu’en 2006 une programmation pointue avec des artistes comme Jim Shaw, Fischli and Weiss, Rudolf Stingel, Kim Gordon, Cory Arcangel, Ugo Rondinone, Valentin Carron, Fia Backström, Urs Fischeret, Alexandra Mir.

2006 Il prend les rênes du Palais de Tokyo-Site de création contemporaine, ouvert depuis 2002 dans une partie de l’aile ouest. Il conçoit une première exposition fondatrice « Cinq milliards d’années » en 2006, sorte de préambule à la programmation menée les années suivantes. Entre cartes blanches, notamment celle donnée à Ugo Rondinone en 2007, et expositions collectives, sa direction artistique est plus ou moins saluée par la critique. De 2006 à 2012, il publie les cinq volumes de l’encyclopédie Du yodel à la physique quantique, ouvrage éclairant la programmation du Palais de Tokyo tout en décloisonnant les catégories intellectuelles et esthétiques.

2012 Marc-Olivier Wahler quitte le Palais de Tokyo, alors en restauration pour occuper l’entièreté de l’aile ouest, où Jean de Loisy lui succède. Il crée sa structure, Chalet Society, pour organiser des expositions itinérantes aux formats innovants en partenariat avec des mécènes et des collectionneurs. En parallèle, il développe une activité de curateur indépendant et de commissaire invité. En 2016, il retrouve un fauteuil de direction en acceptant de prendre la tête du Broad Art Museum de l’Université d’États du Michigan (MSU) aux États-Unis. Là, il développe les passerelles entre le monde universitaire et l’art contemporain, travail déjà engagé des années auparavant au CAN de ­Neuchâtel.

2019 En novembre prochain, il prendra la direction du Musée d’art et d’histoire (MAH) de Genève, succédant à Jean-Yves Marin. À ce poste, un défi de taille l’attend : mettre en œuvre la tant attendue rénovation du musée, tâche que n’a pu accomplir son prédécesseur. « Une collection, un site, une équipe : telles sont les grandes orientations données dans la feuille de route retenue par le Conseil administratif pour un Musée d’art et d’histoire agrandi et modernisé à l’horizon 2028 », a indiqué la ville de Genève dans son communiqué. L’objectif affiché et de faire revenir le MAH « dans le concert des grands musées européens ».

 

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Cet article a été publié dans Le Journal des Arts n°526 du 21 juin 2019, avec le titre suivant : Marc-Olivier Wahler, futur directeur du Musée d’Art et d’histoire de Genève : un expert en art contemporain au musée de Genève

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