Unesco

L’UNESCO condamne les bombardements sur la ville historique de Sana’a au Yémen

Par LeJournaldesArts.fr · lejournaldesarts.fr

Le 15 juin 2015 - 371 mots

SANAA / YEMEN

SANA’A (YEMEN) [15.06.15] - La directrice générale de l’UNESCO, Irina Bokova, a fermement condamné les destructions des bâtiments historiques de la vieille ville de Sana’a, inscrite sur la Liste du patrimoine mondial de l’UNESCO. L’Arabie Saoudite qui lutte contre rebelles chiites Houthis, dément être l’auteur de ces destructions.

A la suite des bombardements qui ont touché la vieille ville de Sana’a (située au nord-est du Yémen), le matin du 12 juin, la directrice générale de l’UNESCO, Irina Bokova, a condamné les destructions des bâtiments historiques. Le complexe de maisons traditionnelles du quartier d’Al-Qasimi, jouxtant un jardin urbain (Miqshama), près du canal de Sailah ont été détruits.

Le patrimoine culturel du Yémen est menacé depuis le début des affrontements entre les saoudiens, intervenus dans le pays afin de contrer l’avancée des rebelles Houthis, chiites, soutenus par l’Iran, qui ont pris le contrôle de certaines régions.

Sana’a, témoin de la civilisation islamique, a été édifiée il y a plus de 2500 ans dans une vallée montagneuse à 2200 mètres d’altitude. Au premier siècle, elle est devenue le carrefour des routes du commerce terrestre, ses habitations et édifices publics sont un exemple éminent d’établissement humain islamique traditionnel. Ses tours en pisé et en brique cuites, richement décorées, sont célèbres dans le monde entier.

Affectée par les pertes humaines et les dommages causés à ce joyaux du paysage urbain islamique, Irina Bokova a déclaré « je suis choquée par les images de ces magnifiques maisons-tours aux nombreux étages et aux jardins paisibles en ruine. Aussi, j’appelle une nouvelle fois toutes les parties à respecter et protéger le patrimoine culturel au Yémen. Ce patrimoine porte en lui l’âme du peuple yéménite. C’est un symbole de son histoire millénaire en matière de connaissance, qui appartient à l’humanité toute entière ».

Elle avait dans un précédent communiqué, publié le 2 juin, condamnée les frappes aériennes sur la cité antique de Marib. Le 13 mai, elle avait appelé les parties en présence à tenir le patrimoine culturel hors de la portée des conflits. Elle s’était appuyée sur les obligations relevant du droit humanitaire visant à protéger le patrimoine culturel notamment la Convention pour la protection des biens culturels en cas de conflit armé adoptée à la Haye en 1954.

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Ruines de l'ancienne Marib au Yémen © Photo Bernard Gagnon - 1986 - Licence CC BY-SA 3.0

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