Vol

L’œuvre d’art la plus souvent volée est un retable de Jan van Eyck

Par LeJournaldesArts.fr · lejournaldesarts.fr

Le 23 novembre 2009 - 380 mots

NEW HEAVEN (ETATS-UNIS) [23.11.09] – Le Retable de l’Agneau mystique de Jan van Eyck serait le tableau le plus souvent volé de l’histoire de l’art. Pas moins de 13 vols ont ponctué l’existence de ce chef-d’œuvre de l’art flamand.

Selon l’historien de l’art Noah Charney, le Retable de l’Agneau mystique (1432) de Jan van Eyck serait l’œuvre d’art la plus convoitée de l’histoire de l’art.
Lors d’une lecture à l’Université de Yale le 29 octobre, Charney a évoqué l’improbable périple de ce chef-d’œuvre de plus de deux tonnes.
Selon le Yale Daily News, qui résume le cours, l’Agneau mystique a été volé en totalité ou en partie pas moins de 13 fois depuis sa création et ce, malgré l’imposante taille de l’œuvre : le retable mesure en effet 3,75 m sur 2,60 m en position fermée.

Ce polyptyque constitué de 10 panneaux peints, œuvre des frères van Eyck, dépeint une scène de l’Apocalypse, l’arrivée de l’Agneau mystique sacrifié sur un autel en présence des élus.

Il a été commandé pour une chapelle de la cathédrale de Gand, en Belgique. Il reste à Gand jusqu’en 1816 : durant cette période, il est la cible de multiples « enlèvements » , notamment par des calvinistes insurgés au XVIIe siècle et par Napoléon au début du XIXe.

En 1934, deux panneaux sont dérobés par le sacristain de l’église de Gand. Il restitue plus tard un seul des éléments, l’autre étant à ce jour perdu. En 1940, la Belgique veut mettre l’œuvre en sécurité au Vatican. Mais la peinture est interceptée en route par les autorités françaises et l’Agneau mystique est alors mis en réserve au musée de Pau, jusqu’en 1942. Hitler ordonne le transfert de l’œuvre dans un château bavarois, puis le retable est entreposé dans la fameuse mine de sel qui sera retrouvée par les troupes alliées en 1945.

A son retour en Belgique, le Retable de Gand est exposé quelques mois au musée royal de Bruxelles puis il rejoint la  cathédrale Saint Bavon de Gand où l'on peut aujourd'hui l'admirer.

Pour Noah Charney, la particularité du retable réside dans le fait que la plupart des personnes qui ont volé l’œuvre n’étaient pas foncièrement attiré par sa valeur monétaire. Le retable a suscité un fanatisme et une passion au-delà des frontières belges.

Thématiques

Tous les articles dans Patrimoine

Le Journal des Arts.fr

Inscription newsletter

Recevez quotidiennement l'essentiel de l'actualité de l'art et de son marché.

En kiosque