Monument

Figeac (46), Rodez (12), Toulouse (31)

L’île de Pâques… en Occitanie !

Par Marie Zawisza · L'ŒIL

Le 27 juin 2018 - 415 mots

Profiter de l’été pour (re)découvrir l’île de Pâques, perdue dans l’immensité du Pacifique ? Un rêve qui pourrait bien devenir réalité plus vite et plus facilement que vous ne pensez.

Sculptures à Rodez.
Sculptures à Rodez.
© Musées royaux d'art et d'histoire, Bruxelles

Il suffit de faire le voyage de Figeac à Toulouse, en passant par Rodez. Trois musées de ces villes se sont en effet associés pour proposer trois expositions complémentaires, afin de permettre aux visiteurs – pardon, aux voyageurs ! – de découvrir diverses facettes de cette île singulière, dont les sculptures, l’énigmatique système d’écriture et l’histoire ancienne et contemporaine frappent l’imaginaire occidental depuis la découverte de l’île en 1722.

Première escale, donc, à Figeac, au Musée Champollion, Les écritures du monde. Dans ce musée, installé dans la maison natale du déchiffreur des hiéroglyphes dont il porte le nom, et dédié aujourd’hui à l’histoire de l’écrit, on découvre l’écriture rongorongo, celle du peuple pascuan. Ses signes, qui n’ont toujours pas été déchiffrés, se retrouvent sur seulement vingt-six objets collectés en 1870. Une majorité de ces derniers, originaux et fac-similés, est présentée de façon exceptionnelle à nos regards. À travers objets, ornements, tablettes et récits d’explorateurs, nous voici ainsi plongés dans l’histoire fascinante du rongorongo, à établir des rapports avec les autres signes présents dans l’art rapa nui et découvrir l’actualité de la recherche dans ce domaine à travers un dispositif numérique.

Prochaine étape : Rodez. Au cœur de la cité, l’élégant et poétique Musée Fenaille donne à voir « L’ombre des dieux », qui s’incarne dans ses œuvres et objets rituels. Si l’on a en tête les monumentales statues de pierre de cette île du Pacifique, on connaît moins ses pétroglyphes, ses sculptures en pierre, ses coiffes, ses accessoires de danse, ses tatouages ou encore ses bois sculptés par la main de prêtres-imagiers pour être conservés dans l’intimité des maisons. L’exposition propose de les découvrir, comme dans un voyage à travers l’histoire de la représentation humaine, depuis les origines de la culture de cette île coupée du monde pendant des siècles jusqu’à son acculturation par les Européens.

Direction, enfin, le Muséum de Toulouse. Après avoir flâné dans son étonnant jardin botanique, on part à la découverte de l’histoire naturelle et culturelle mouvementée de cette île parfois appelée « nombril du monde ». Le parcours s’achève en laissant la parole à des résidents de l’île qui évoquent les défis à relever par les Pascuans pour assurer la préservation de leur territoire, de leur culture et de leurs traditions. Car si, pour l’heure, notre voyage arrive à son terme, l’histoire, elle, continue…

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Cet article a été publié dans L'ŒIL n°714 du 1 juillet 2018, avec le titre suivant : L’île de Pâques… en Occitanie !

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