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Le Musée d’ethnographie de Genève publie son bilan carbone

Par Marion Krauze · lejournaldesarts.fr

Le 16 février 2024 - 415 mots

GENÈVE / SUISSE

Le MEG a calculé les émissions générées par ses activités en 2022 et défini un plan d’action pour les réduire.

Le nouveau bâtiment pour le Musée d'ethnographie de Genève ouvert en 2014. © MEG.
Le nouveau bâtiment pour le Musée d'ethnographie de Genève ouvert en 2014.
© MEG

Le Musée d’ethnographie de Genève (MEG) a évalué son bilan carbone pour l’année 2022 et l’a rendu public dans un communiqué de presse. Ses activités ont généré 891 tonnes de CO2, soit l’équivalent des émissions de soixante-dix habitants de Genève sur un an. Le musée compte poursuivre son engagement en matière de durabilité, en se fixant pour objectif de réduire ses émissions de gaz à effet de serre de 85 % d’ici 2030 et d’atteindre la neutralité carbone d’ici 2050.

Sur les 891 tonnes de CO2 émis, 59 % proviennent de la venue des visiteurs et clients du musée et à son café, au nombre de 100 000 par an. 15,4 % sont émises par les consommations d’énergie, principalement par celles en électricité. 11,4 % émanent des achats et de l’alimentation, la moitié correspondant à la nourriture achetée pour le café du MEG, tandis que 11 % proviennent des « immobilisations », c’est-à-dire des bâtiments.

Suite à ces résultats, le MEG a mis au point un plan d’action pour réduire son empreinte carbone à court et moyen terme. Le musée compte notamment réduire les trajets motorisés des visiteurs et du personnel, accroître l’offre vegan du restaurant, favoriser le réemploi de matériaux et privilégier le travail des locaux. Il a également prévu de nommer un référent énergie au sein du musée, qui supervisera la mise en place de ces mesures.

Fondé en 1901, le MEG abrite une collection ethnographique de plus de 75 000 objets et une bibliothèque renfermant plus de 70 000 documents sur les peuples du monde. Il couvre une surface totale de 7 000 m². Depuis 2014, le musée est installé dans un nouveau bâtiment, conçu par le cabinet d’architecte zurichois Graver Pulver Architekten à l’emplacement de l’ancien site. Sa construction répond à l’objectif de la Ville de Genève d’être « 100 % renouvelable en 2050 », puisque l’édifice est couvert à 75 % par les énergies renouvelables. Ses besoins en chaleur sont assurés par une chaufferie centrale comprenant trois pompes à chaleur air/eau, complétées par une chaudière à gaz.

À titre de comparaison, « un grand musée français émet, en moyenne, environ 9 000 tonnes de CO2 par an, soit l’empreinte annuelle de 800 Français » selon les calculs du collectif Les Augures, qui accompagne les acteurs du secteur culturel dans leur transition écologique depuis 2020. Par exemple, le Palais de Tokyo (Paris), qui accueille plus de 700 000 visiteurs par an, a émis 7 200 tonnes de CO2 en 2021.

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