Monument

La cathédrale de Cadix retrouve quatre sculptures

Par Jérémie Glaize · lejournaldesarts.fr

Le 4 juillet 2018 - 407 mots

CADIX / ESPAGNE

Après que la disparition de quatre sculptures de  la cathédrale a été rendue publique, les « emprunteurs » les ont rendu à la police

La cathédrale de Cadix.
La cathédrale de Cadix.
Photo Jrcordon

La disparition constatée lundi 26 juin dans la cathédrale de Cadix de quatre sculptures de l’artiste Luisa Roldan, sculptrice du XVIIe siècle surnommée La Roldana, avait créé la stupéfaction.  

Ces quatre œuvres, qui appartiennent à un ensemble de huit sculptures commandées par la cathédrale en 1686, avaient été signalées comme manquantes par le restaurateur José Miguel Sanchez Peña, qui, à la fin des années 90, avait travaillé pour la cathédrale et y était en charge de l’inventaire.

« Nous avons fouillé de nombreux emplacements et il n’en reste pas beaucoup. Le problème commence à être très embarrassant », déclarait à la suite de ces révélations le doyen de la cathédrale, Ricardo Jimenez Merlo. Les services techniques n’étaient en effet pas parvenus à localiser les sculptures.

El Pais indique comment le restaurateur - qui laissait entendre que ces sculptures avaient aussi pu disparaitre depuis de nombreuses années, n’avait pas souhaité dans un premier temps s’épancher sur le sujet : « Il y a beaucoup de choses que je ne peux pas dire. Je possède beaucoup de documents mais ce n’est pas le moment de les divulguer »

Le mystère était entier et avait des ramifications plus complexes. Il semble ainsi que les quatre anges aient été soustraits il y a dix huit ans, au cours du nettoyage de la crypte de la cathédrale, où de nombreux objets étaient stockés. 

La police andalouse a recueilli le témoignage lundi 1er juillet de deux individus, dont l’un d’eux a remis au doyen, les quatre angelots concernés. Trois autres sculptures datant des XVIIe et XVIIIe siècle ont également été rendues. 

 « Ils faisaient le nettoyage [de la crypte], elles allaient sans doute être jetées à la poubelle » a-t-il déclaré. « Croyants » et se « sentant peinés » par une telle possibilité, les deux hommes auraient ainsi, selon son témoignage, accepté les sculptures, comme le rapporte El Pais. Daniel Moreno, délégué territorial à la Culture, a confié que les deux individus étaient liés au personnel de la cathédrale. 

Il reste à déterminer la véracité de ces premières révélations, mais également le rôle qu’a pu tenir le restaurateur José Miguel Sanchez Peña, sans les révélations duquel l’affaire n’aurait été rendue publique.

La police poursuit son enquête, afin d’établir la chronologie des événements et déterminer avec précision les responsabilités de chacun.
 

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