Monument

Effondrement partiel du plafond d’une galerie de la Domus Aurea de Néron à Rome

Par LeJournaldesArts.fr · lejournaldesarts.fr

Le 31 mars 2010 - 350 mots

ROME / ITALIE

ROME (ITALIE) [31.03.2010] – Une partie du plafond de la Maison dorée de l’empereur romain Néron (37-68) s’est effondrée mardi 30 mars 2010 sans faire de victimes, mais ravivant les craintes des experts sur la sécurité du site.

Selon l’agence Reuters, des ouvriers entreprenaient des réparations quand une partie de la galerie de Trajan de la Maison dorée de Néron – 60 m² environ – s’est effondrée entraînant la chute d’une partie du jardin qui se trouve en surface. La galerie n’étant pas ouverte au public, aucune victime n’est à déplorer. Toutefois, c’est l’effondrement le « plus important » a déclaré Antonello Vodret, le directeur technique du bâtiment, à l’AFP.

La Domus Aurea ou Maison dorée est un immense palais – 80 hectares – recouvert d’or, construit par l’empereur Néron – qui régna de 54 à 68 – sur des parties de quatre des sept collines de Rome. Après la mort de Néron en 68, l’espace fut rendu aux Romains et dépouillé de son or, ses marbres et pierres précieuses. Enseveli pendant des siècles, le palais fut redécouvert au XVe siècle lorsque des savants de la Renaissance ont entrepris des recherches sur l’époque impériale. Il révéla alors ses plus belles fresques admirées par Domenico Ghirlandaio, Raphaël et Michel-Ange.

Depuis, le site a fait l’objet de nombreuses fouilles mais également de nombreux travaux de restauration. En 1999, il rouvre au public après vingt années de fermeture. Mais depuis, la Domus connaît une histoire mouvementée faite de dégradations et d’effondrements qui entraînent successivement ouverture et fermeture du site. Le dernier incident en date – un effondrement également – remonte à 2005.

Selon la protection civile romaine qui travaille à sécuriser le site, l’écroulement est dû à la météo particulièrement humide que connaît Rome depuis le début de l’année 2010. Sans compter sur les parcs et routes environnants le palais qui constituent une menace constante – poids et pollution – pour la stabilité du site.

Le maire de Rome, Gianni Alemmano, a fait part de son inquiétude au Telegraph. L’effondrement relance ainsi le débat sur le triste sort des sites archéologiques à Rome.

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