Belgique - Disparition

Disparition de la directrice de Bozar, Sophie Lauwers

Par Paul Bérat · lejournaldesarts.fr

Le 13 juin 2022 - 380 mots

BRUXELLES / BELGIQUE

Très récemment nommée directrice du Palais des beaux-arts de Bruxelles, elle est décédée à l’âge de 56 ans. 

Sophie Lauwers. © Jef Jacobs
Sophie Lauwers.
© Jef Jacobs

Le Bozar - Palais des beaux-arts de Bruxelles a annoncé le décès de sa directrice générale Sophie Lauwers. Atteinte d’un cancer, elle s’est éteinte le 29 mai dernier à l’âge de 56 ans.

Née en 1966 à Hal, non loin de Bruxelles, Sophie Lauwers a commencé par faire des études de droit avant de se lancer dans la publicité, chez DMB&B puis chez TBWA. Elle y a travaillé pendant quelques années. Puis, au début des années 1990, elle a repris des études d’histoire de l’art à l’Université flamande de Bruxelles. Ensuite, elle a participé à divers projets culturels. Elle a notamment aidé les villes d’Anvers et de Bruxelles à devenir des capitales européennes culturelles, respectivement en 1993 et 2000. Son implication dans la vie culturelle de Bruxelles l’a amenée à croiser la route du Palais des beaux-arts. Elle y est entrée en 2001 en tant que coordinatrice d’expositions. Elle n’en est jamais ressortie. En 2011, elle a été nommée directrice des expositions et en octobre 2021, elle a pris la suite de Paul Dujardin à sa tête. 

Paul Dujardin est donc arrivé à Bozar peu de temps après elle. « Ils étaient complémentaires » dit Anne Judong. « Paul avait l’énergie, Sophie la vision artistique, c’est-à-dire son intérêt pour l’art moderne et les réseaux internationaux, et sa capacité à créer des liens entre les artistes, les époques, les gens et les projets. C’est une approche transversale qu’elle voulait encore développer », poursuit-elle. 

Présentée par ses collègues comme « rayonnante » et « courageuse », Sophie Lauwers n’a jamais cessé de chérir ce lieu qui, selon ses mots, l’a « littéralement modelée ». « J’y ai appris à gérer ma complexité, y consolider mes convictions dans un monde en perpétuelle évolution et à rester efficace dans des circonstances changeantes tout en renforçant ma capacité d’adaptation. […]. J’ai également appris à avancer collectivement et à voir l’importance de la nuance dans un monde où le consensus n’est pas acquis et où la diversité est une force, malgré toutes les frictions qu’elle peut parfois provoquer », disait-elle. 

Au Palais des beaux-arts de Bruxelles, elle a signé de nombreuses expositions. Sa dernière en date, jumelée avec le Musée de l’Orangerie à Paris, portait sur l’artiste David Hockney
 

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