Mécénat - Art contemporain

Dédale : un mécénat durable pour un projet éphémère

Par Martine Robert · L'ŒIL

Le 3 avril 2019 - 244 mots

VANNES

Street art - Difficile de trouver matière à critique dans le projet DéDalE, ce « tiers-lieu associatif » ouvert depuis septembre 2018 et appelé à la destruction à l’horizon 2020.

Il coche toutes les cases de l’initiative intelligente. Dans la petite ville bretonne de Vannes, artistes locaux, nationaux et internationaux, venus du graffiti, ont investi un immeuble précédemment occupé par la Direction départementale de l’équipement et ses 150 bureaux, à l’initiative de l’association l’Art prend la rue. Tous proposent aux visiteurs une expérience gratuite et immersive, 100 % financée qui plus est par du mécénat privé. En 2018, quinze entreprises familiales, territoriales ou multinationales ont apporté près de 100 000 euros, « par amour de l’art ou du territoire », précisent les organisateurs qui ont l’ambition de faire encore mieux cette année. En deux mois, 16 000 visiteurs sont déjà venus se perdre dans ce labyrinthe de 3 000 m2, selon le souhait des créateurs français, américains, brésiliens… qui ont réalisé toutes leurs œuvres in situ dans les moindres alvéoles de cette ruche artistique éphémère. L’idée étant que le public ait le sentiment de se perdre et de perdre ses repères dans ce dédale, « à l’image du labyrinthe de la mythologie grecque ou du dédale administratif », affirment avec ironie les bénévoles de l’association. Les artistes, eux, se sont nourris de l’esprit et de l’histoire de ce bâtiment. Le troisième et dernier étage a été transformé en lieu de résidence et en laboratoire de recherche, en zone d’expérimentation dédiée au street art. 

Cet article a été publié dans L'ŒIL n°722 du 1 avril 2019, avec le titre suivant : Dédale : un mécénat durable pour un projet éphémère

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