Amélie Simier - Musée Rodin

La directrice du Musée Bourdelle depuis 2016 a été nommée, le 3 mai, directrice du Musée Rodin. Même si cette ancienne conservatrice du fonds de sculptures du Petit Palais et directrice du Musée Zadkine connaissait les lieux et l’équipe, elle avoue être « un peu impressionnée » d’arriver chez Rodin, le saint des saints composé d’un bel hôtel particulier du XVIIIe siècle rue de Varenne (l’hôtel Biron), d’un magnifique jardin à la française et d’un « lieu magique », la maison-atelier de Meudon (où sont conservés les plâtres). Formée à l’ethnologie, et donc aux objets et à l’humain, Amélie Simier a appris son métier au contact des œuvres, d’abord à Orsay, à la fin des années 1990, auprès de Marie-Pierre Salé et Laurence des Cars. Plusieurs expositions auxquelles elle a participé sont remarquables, à l’instar de « Dalou, le sculpteur de la République » – un ami de Rodin, déjà –, en 2013 au Petit Palais, et « Transmission / transgression », en 2018 au Musée Bourdelle. Cette dernière, passionnante, étudiait la formation de Giacometti, Richier et d’autres au sein de l’atelier de Bourdelle, remettant l’auteur de l’Héraklès archer et nombre de ses élèves au centre de la modernité en sculpture. Au Musée Rodin, Amélie Simier envisage cette fois de développer avec ses équipes les ateliers afin de séduire un public francilien plus nombreux (75 % du public est étranger) et réconcilier les visiteurs avec la statuaire. Quant aux expositions, « il reste tant de sujets à traiter… » À commencer par « Rodin l’Égyptien », en 2022.