Éditorial

Une bien étrange période

Par Jean-Christophe Castelain · Le Journal des Arts

Le 3 septembre 2020 - 361 mots

Société. La crise que nous vivons est décidément bien singulière.

Tous les repères sont brouillés ou inversés. Alors que la saison estivale s’annonçait très chaotique, les vacances, pour ceux qui sont restés en France, ont semblé presque habituelles : plages bondées, restaurants pleins, hôtels remplis, gîtes ruraux pris d’assaut…

Dans le domaine culturel, si l’on déplore l’annulation des milliers de festivals, les cinémas, musées et sites patrimoniaux ont rouvert dans leur grande majorité. L’heureuse surprise vient des musées en régions. Ils ont pu, pour un grand nombre d’entre eux, organiser des expositions temporaires et accueillir du public qui est venu nombreux. Et comme bien souvent leur jauge est compatible avec la distanciation sociale, même avec des pointes estivales, les conditions de visite étaient confortables. Dans certains musées, les dispositifs multimédias étaient disponibles, grâce à l’utilisation d’un petit stylet remis aux visiteurs. Beaucoup ont mis en place des parcours fléchés pour éviter les croisements de flux, des parcours guidés qui ont été fort appréciés du public. À méditer pour le futur. Et par un inhabituel mouvement inverse, les grands musées parisiens, qui eux ont souffert de l’absence de touristes étrangers, enregistrent des fréquentations en berne.

La rentrée s’annonce tout aussi imprévisible. L’augmentation « exponentielle » du nombre de personnes contaminées par le virus et la fin progressive des mesures d’urgence du gouvernement qui ont mis temporairement l’économie dans une bulle font craindre le pire. C’est pourtant dans ce contexte que les marchands d’art en France ont décidé de combattre la morosité. Le salon Art Paris doit ouvrir ses portes dans quelques jours au Grand Palais et plusieurs quartiers d’antiquaires et galeries ont décidé d’organiser en septembre leurs traditionnelles animations qui ont lieu en juin. Il faut saluer ce volontarisme salutaire.

C’est cette même volonté d’aller de l’avant qui nous a décidé de confier notre régie publicitaire à la société Mediaobs qui connaît bien les acteurs culturels car elle gère de nombreux supports dans ce secteur. Le dynamisme, la créativité et le sens du service de la société dirigée par Corinne Rougé va apporter une meilleure relation commerciale avec nos annonceurs et, en retour, des moyens supplémentaires pour vous offrir un éditorial de meilleure qualité.

Cet article a été publié dans Le Journal des Arts n°550 du 4 septembre 2020, avec le titre suivant : Une bien étrange période

Tous les articles dans Opinion

Le Journal des Arts.fr

Inscription newsletter

Recevez quotidiennement l'essentiel de l'actualité de l'art et de son marché.

En kiosque