Le budget de la Culture « sanctuarisé »

Souvent malmené, le budget du ministère de la Culture et de la Communication devrait échapper à la rigueur financière appelée de ses vœux par le ministre des Finances. Le 20 avril, Nicolas Sarkozy a en effet adressé aux ministres une lettre de recadrage budgétaire leur demandant de procéder à un gel de 7 milliards d’euros. Le matin même, intervenant sur les ondes de France-Inter, Renaud Donnedieu de Vabres avait pourtant déclaré : « Le budget du ministère de la Culture ne sera pas menacé dans les jours et les semaines qui viennent et la priorité que nous affichons pour la défense de l’activité artistique, de ce rayonnement nécessaire, est garantie par le gouvernement. » Le ministre était confiant, d’autant qu’il avait reçu de Jean-Pierre Raffarin au moment de la constitution du gouvernement l’assurance que la Rue de Valois serait épargnée par un éventuel collectif budgétaire. Bercy était pourtant bien décidé à ne faire aucune exception, poussant Renaud Donnedieu de Vabres à revenir à la charge. Finalement, tout comme le ministre des Affaires étrangères, Michel Barnier, le ministre de la Culture n’a pas reçu la missive de Bercy. Pour la première fois, le budget du ministère de la Culture est « sanctuarisé ».
Tout occupé à défendre son budget mais surtout à trouver une issue au conflit avec les intermittents du spectacle, Renaud Donnedieu de Vabres en avait presque oublié les arts plastiques. La grève des personnels des trois structures qui sont appelées à fusionner pour créer le nouveau Jeu de paume lui a rappelé la liste des dossiers en attente dans le domaine. Mais, quatre semaines après son arrivée Rue de Valois, le ministre n’avait toujours pas à son cabinet de conseiller « musée-arts plastiques »...