Benjamin Steinitz

Le travail et la bohème en héritage

Par Marie Maertens · L'ŒIL

Le 31 juillet 2007 - 317 mots

Dans la famille Steinitz, antiquaires parisiens installés dans le VIIIe arrondissement, je demande le fils Benjamin. La trentaine pétillante, ce dernier a rejoint ses parents depuis une quinzaine d’années. Pourtant, il débute par l’art contemporain, en partant à l’âge de seize ans pour New York, où son frère avait ouvert un petit espace d’exposition. « J’avais compris, ou voulu comprendre, que l’école n’était pas pour moi ! » Rentré en France, il met facilement le pied à l’étrier, puisqu’il était « astreint » durant son enfance aux visites hebdomadaires du Louvre et de Versailles. Benjamin Steinitz se souvient également que son père lui fit acheter son premier objet à dix ans, dans une vente à Monte-Carlo.
La galerie ne défend pas un goût franco-français, mais un joyeux mélange d’objets hétéroclites : « Parce que nous sommes issus d’une famille juive polonaise qui a émigré et que je passe mon temps à voyager. » Avec une dizaine de foires par an, New York, San Francisco, Palm Beach, Moscou, Bruxelles… il en profite pour chiner, sa vraie passion. Il sait aussi concevoir de pesants catalogues pour publier ses trouvailles.
Aujourd’hui, les antiquaires n’attendent plus le client sagement derrière leur porte. En une heure de temps, Benjamin Steinitz reçoit dix coups de fils. Il vend, achète, prépare son prochain voyage, tout en dirigeant le nouvel accrochage de la galerie. En un mot, il s’amuse et dit être demeuré très bohème… Oui, mais de luxe !

Biographie

1970 Naissance à Paris. Il étudie dans une école bilingue jusqu’en classe de première. 1986 Avec son frère, il ouvre une galerie d’art actuel sur la 14e rue, à New York (Prisunic Gallery). 1990 À Paris, il participe à la biennale des antiquaires et se passionne pour les arts décoratifs. 1991 Intègre la Maison Steinitz, fondée par son père en 1968. 2007 Partage la direction de la galerie paternelle spécialisée en antiquités du xviiie siècle.

Bernard & Benjamin Steinitz, 9, rue du Cirque, Paris VIIIe, tél. 01 42 89 40 50, www.steinitzantiques.com

Cet article a été publié dans L'ŒIL n°590 du 1 avril 2007, avec le titre suivant : Benjamin Steinitz

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