Vrai ou faux ?

Sauriez-vous reconnaître une authentique assiette en porcelaine de Sèvres d’une fausse ? Un tableau primitif italien du XVe siècle d’une copie ou d’une réplique réalisée au XIXe siècle ? Un véritable masque kota du Congo de l’œuvre d’un sculpteur contemporain ? La Confédération européenne des experts d’art (CEDEA), regroupant les trois principaux syndicats français d’experts et la Chambre belge des experts en œuvres d’art, s’intéresse à l’authenticité des objets d’art à l’occasion d’un colloque à Drouot-Montaigne, à Paris, les 11 et 12 janvier. Une démonstration ludo-éducative : les experts présenteront des pièces litigieuses au milieu de bons objets et joueront avec le public pour distinguer les vrais des faux. La première journée sera consacrée aux Critères de l’authenticité dans les secteurs de la peinture ancienne, des arts primitifs, de la céramique, de l’art asiatique, de l’argenterie et des instruments de musique anciens. L’après-midi du 12 janvier sera axé sur les Tirages, éditions et contrefaçons dans des spécialités de « multiples » comme la photographie, les bronzes et les estampes. Ainsi, pour la photographie, la connaissance des papiers utilisés, des cachets d’adresse ou de copyright et des signatures manuscrites sont autant d’indices pour identifier les tirages d’époque dits « vintage », les tirages tardifs réalisés sous le contrôle de l’auteur, les reproductions et duplicatas autorisés par le photographe ou ses ayants droit, mais aussi les contrefaçons, copies et contretypes. De ces caractères dépendent la valeur d’une photo et la hiérarchie qui s’est imposée dans cette spécialité sur le marché de l’art à partir des années 1960. Avis aux apprentis détectives de l’art !