Un Véronèse dépoussiéré de sa superficialité

Par Pierre Morio · L'ŒIL

Le 7 août 2012 - 204 mots

MONOGRAPHIE. Quarante ans que David Rosand, professeur à l’université de Columbia et spécialiste de Véronèse – il a notamment participé à la restauration des fresques de l’artiste dans l’église de San Sebastiano –, désirait consacrer un livre à cette grande figure de la Renaissance à Venise.

Véronèse a longtemps souffert de son image de peintre à la mode – entendez de peintre superficiel. Rosand s’attache donc tout au long de l’ouvrage à défaire ce mythe tenace de grand décorateur et de maître du coloris, pour révéler la profondeur de ses compositions, dont forme, agencement et décor étaient pensés en fonction du contenu, religieux ou profane.

L’exploration critique des œuvres, des Noces de Cana à ses portraits de commande, s’appuie sur les dernières recherches universitaires et apporte une vision nouvelle de cet artiste, dont la virtuosité technique n’est plus à démontrer. Car le natif de Vérone (il Veronese), en charge des grandes commandes artistiques de la Sérénissime de la seconde moitié du XVIe siècle, était aussi considéré comme la personnification « de la dignité et de la noblesse de l’art de la peinture » (Titien). Ce livre le rappelle à ses lecteurs.

David Rosand, Véronèse

Editions Citadelles & Mazenod, collection Les Phares, 440 p., 189 e.

Cet article a été publié dans L'ŒIL n°649 du 1 septembre 2012, avec le titre suivant : Un Véronèse dépoussiéré de sa superficialité

Tous les articles dans Médias

Le Journal des Arts.fr

Inscription newsletter

Recevez quotidiennement l'essentiel de l'actualité de l'art et de son marché.

En kiosque