Un monument pour Vieira da Silva

Par Alain Cueff · Le Journal des Arts

Le 1 avril 1994 - 246 mots

Les éditions Skira publient simultanément une monographie de Vieira da Silva et le catalogue raisonné de son œuvre.

L’inventaire, difficile à établir comme pour la plupart des artistes, est pourtant nécessaire pour saisir la diversité de cette peinture, d’abord très sage et conventionnelle, qui flirte épisodiquement avec les tendances des années 30 avant de se transformer irrémédiablement. "Je veux peindre ce qui n’existe pas comme si cela existait", dira-t-elle. Vieira da Silva trouve, quelque dix ans plus tard, son style si caractéristique, et peindra en 1943 l’un de ses tableaux majeurs, la Partie d’échecs, aujourd’hui conservé au Musée national d’art moderne qui a récemment présenté les œuvre de la dation.

Da Silva s’attache à définir un espace changeant et incertain dans le cadre d’une structure solidement charpentée. Le caractère répétitif, encore accentué par le recours à la série, est essentiel à l’exploration de variations plus ou moins sensibles au niveau de la couleur ou de la mise en page. Les textes de Guy Weelen, promoteur de la Fondation Vieira da Silva à Lisbonne, de Jean François Jaegger, de Jean-Luc Daval, de Diane Daval Béran et de Virginie Duval (ces dernières ont aussi compilé le catalogue raisonné) accompagnent pas à pas le parcours d’une artiste qui, de 1929, date de son arrivée à Paris, à sa disparition en 1992, n’aura jamais cessé de peindre.

Vieira da Silva, Monographie, 482 pages, 200 illustrations, 800 francs. Skira.
Catalogue raisonné, 520 pages, 3 500 illustrations noir et blanc, 1200 F.

Cet article a été publié dans Le Journal des Arts n°2 du 1 avril 1994, avec le titre suivant : Un monument pour Vieira da Silva

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