Sir Lawrence Alma Tadema, le « Victorien en toge »

L'ŒIL

Le 1 juin 2006 - 174 mots

Rien ne prédisposait cet Hollandais d’origine modeste à devenir un citoyen britannique des plus respectés grâce à ses toiles inclassables.
Peintre de portraits et de paysages classiques, Sir Lawrence fait la découverte de l’antique lors d’un voyage à Naples et Pompéi. Dès lors, il se plait à réaliser des scènes de genre à caractère historique mettant en scène les plaisirs oisifs de l’Italie antique.
Il n’est pas question ici d’exalter une grandeur impériale, ni d’illustrer des textes de Cicéron ou ­Virgile mais de dépeindre le quotidien d’une société épicurienne.
Les amants pavoisent, les notables festoient à l’ombre des tentures pourpres, alanguis sur des terrasses de marbre blanc. Indolence, magnificence et décadence ­alternent au gré des pages de cette ­monographie.
Nombre d’historiens de l’art se sont essayés à une interprétation plus intellectuelle des toiles d’Alma Tadema, sans y parvenir vraiment. Sir Lawrence a certainement brouillé les pistes derrière cette ­apparente frivolité de la représentation mais qu’importe, la magie de l’antique opère et tout n’y est qu’hédonisme.

RJ Barrow, Lawrence Alma-Tadema, Phaidon, 2006, 208 p., 57 €.

Cet article a été publié dans L'ŒIL n°581 du 1 juin 2006, avec le titre suivant : Sir Lawrence Alma Tadema, le « Victorien en toge »

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