ROMAN. Mai 1942, Marcel Duchamp débarque à Casablanca. Il y passe dix-huit nuits dans l’attente d’embarquer, le 7 juin, à bord du Serpa Pinto qui le conduira à New York.
« Le camp d’hébergement est une horreur […], écrit-il à son ami Roché, mais j’ai pu échapper à cela. » De ces dix-huit jours passés au Maroc, l’on ne sait rien ou presque, sauf qu’il a couché « seul dans une salle de bains, très confortable, à 7 km ».
Dans cette faille de l’histoire, l’écrivain Serge Bramly imagine un récit dans lequel Duchamp aurait été recueilli par un certain René Zafrani, patron d’un café appelé L’Éden. Entre d’interminables parties d’échecs et de petits actes de résistance, Bramly parvient à donner vie à la figure d’un Duchamp d’habitude insaisissable. Tout en réussissant à planter le décor d’une histoire d’amour entre la petite-fille Zafrani et un universitaire américain. Un roman, un vrai.
Serge Bramly, Orchidée fixe, JC Lattès, 288 p., 18 €.
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Serge Bramly, « Orchidée fixe »
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Abonnez-vous dès 1 €Cet article a été publié dans L'ŒIL n°651 du 1 novembre 2012, avec le titre suivant : Serge Bramly, « Orchidée fixe »