Sacré larron

Par Camille Lechable · L'ŒIL

Le 27 juin 2016 - 136 mots

Essai - « Aujourd’hui, tu seras avec moi dans le Paradis. »

Telles seraient les paroles de Jésus au brigand crucifié à sa droite sur le mont Golgotha, connu sous le nom de bon larron, moins sous celui de Dismas. Christiane Klapisch-Zuber, directrice d’études à l’EHESS où elle a enseigné l’histoire sociale, s’est demandé ce qu’avait fait cet homme pour mériter une telle faveur. Dans son ouvrage au titre intriguant, elle passe au crible la « carrière iconographique » de ce repenti de dernière minute grâce à une documentation riche courant du Moyen Âge à la Renaissance et de l’Occident à l’Orient. L’historienne nous livre une enquête pointue sur un sujet qui semble anecdotique dans la représentation de la crucifixion mais qui se révèle un indicateur des pratiques cultuelles et pédagogiques pour des fidèles en quête de salut. 

Le Voleur de paradis. Le bon larron dans l’art et la société (XIVe-XVIe)

Christiane Klapisch-Zuber, Alma, 386 p., 29 €.

Cet article a été publié dans L'ŒIL n°692 du 1 juillet 2016, avec le titre suivant : Sacré larron

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