Livre

Découverte

René Moreu

Par Marie Zawisza · L'ŒIL

Le 24 novembre 2020 - 177 mots

Quel monde invisible l’œil de René Moreu percevait-il ? À 23 ans, une semi-cécité bouleverse son existence.

Collectif, René Moreu, L’Œil nu. Que la nature soit peinture, éd. Actes Sud,
Collectif, René Moreu, L’Œil nu. Que la nature soit peinture
© éd. Actes Sud

Elle ne l’empêchera pas de vouer sa vie au dessin et à l’art. René Moreu, mort au mois de mai dernier, aurait eu 100 ans en novembre 2020. Pour la première fois, une monographie retrace l’œuvre de cet artiste singulier, résistant pendant l’occupation allemande, qui combattit la nuit à la fois par ses illustrations pour la jeunesse – il fut le rédacteur en chef du journal Vaillant, magazine pour la jeunesse créé par le PCF en 1945 – et par sa peinture, à travers laquelle il magnifiait la vie. Le sous-titre de l’ouvrage, Que la nature soit peinture, reprend le nom que cet artiste amoureux de Séraphine de Senlis avait donné à l’une de ses œuvres, peinture-collage faite de sable, de tiges, de pétales. Au fil des pages, les morilles semblent surgir d’un monde intérieur et souterrain – et pourtant l’œil de Moreu ignorait la perspective –, fleurs et feuilles tombent par grappes, et les mots explorent le ciel infini.

Collectif, René Moreu,
L’Œil nu. Que la nature soit peinture, éd. Actes Sud, 238 p., 36 €.

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Cet article a été publié dans L'ŒIL n°739 du 1 décembre 2020, avec le titre suivant : René Moreu

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