Laurence Salmon signe la première monographie de Pierre Legrain (1889-1929). Si le nom du décorateur et relieur est attaché à la naissance de l’Art déco en France dans les années 1920, celui-ci est cependant victime d’une méconnaissance du grand public.
Ce beau livre retrace donc dix années d’une carrière courte mais prolifique, à mi-chemin entre l’art et la mode, de ses débuts auprès de l’illustrateur Paul Iribe jusqu’à son engagement pour l’Union des artistes modernes (UAM), dont il réalise le sigle. L’historienne du design insiste sur les rencontres déterminantes de sa carrière avec des clients-mécènes exceptionnels : le collectionneur et couturier Jacques Doucet, pour lequel il crée des reliures et des cadres, la modiste Jeanne Tachard et l’artiste Pierre Meyer, dont il décore les intérieurs. Diverses créations (piano mécanique, horloge en chêne, lit en peau de serpent…) témoignent de son style simple et moderne. L’ouvrage dévoile sa quête de « l’objet pour la joie pure d’un reflet […] dont la caractéristique semble être l’inutilité apparente la plus formelle ».
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Pierre legrain
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Abonnez-vous dès 1 €Cet article a été publié dans L'ŒIL n°730 du 1 janvier 2020, avec le titre suivant : Pierre legrain
