Louise Bourgeois

L'ŒIL

Le 1 septembre 2004 - 240 mots

« J’aime être parfaitement claire quand je parle. J’aime être une maison de verre. Mon œuvre est sans masque et c’est pourquoi, en tant qu’artiste, la seule chose que je puisse partager avec d’autres, c’est cette transparence. » À travers cet ouvrage en forme de monographie particulière où se mêlent entretien (avec Paulo Herkenhoff), écrits, essais (Robert Storr) et analyses de l’œuvre, Louise Bourgeois se met à nu. Regard multiple sur la personnalité de l’artiste et sur son travail, le livre fait la part belle à un aspect fondamental de sa production, l’écriture et les mots. Les siens, à travers un choix de ses textes, ceux des autres avec notamment des extraits de Bonjour tristesse de Françoise Sagan dont l’histoire – une jeune fille face aux amours de son père –, fait directement écho à l’enfance de l’artiste. Américaine d’origine française, née à Paris en 1911, Louise Bourgeois obtient une reconnaissance tardive dans les années 1980, vers l’âge de soixante-dix ans. Sculpteur, elle produit aussi des dessins et des peintures. Son goût pour l’expérimentation des matériaux (le latex aussi bien que le plâtre, l’albâtre, le bronze ou le marbre), l’entraîne vers des installations souvent monumentales – dont ses gigantesques Spider en acier – et des sculptures aux formes organiques nourries de thèmes récurrents que sont l’enfance, la maternité, la sexualité, dans un rapport intime à sa propre vie.

Louise Bourgeois, Phaidon, collection « Artistes contemporains », 2004, 160 p., 39,95 euros.

Cet article a été publié dans L'ŒIL n°561 du 1 septembre 2004, avec le titre suivant : Louise Bourgeois

Tous les articles dans Médias

Le Journal des Arts.fr

Inscription newsletter

Recevez quotidiennement l'essentiel de l'actualité de l'art et de son marché.

En kiosque