Livre

Louis Pons

Par Fabien Simode · lejournaldesarts.fr

Le 2 mars 2021 - 182 mots

Les surréalistes appelaient cela un « hasard objectif », l’une de ces coïncidences dont naît parfois du sens… 

Louis Pons est décédé le 12 janvier 2021 ; le 21 janvier paraissait l’un des trop rares livres lui étant consacrés, sans que l’ouvrage puisse donc lui rendre ce dernier hommage… Dommage. Dernier coup du destin pour signifier que les artistes ne meurent jamais. Les êtres s’envolent, les dessins restent. Ceux de Louis Pons, auxquels ce livre est consacré, demeurent gravés, sur la feuille autant que dans la mémoire. Pons fut un dessinateur hors pair, à l’exception de ceux qu’il avait lui-même élus : Seghers, Bresdin, Wols et Soutter. Pons dessinait, entre autres, des machines agricoles et des insectes comme personne. Normal pour un autodidacte « singulier » et « anachronique », dont l’œuvre, nous dit Frédéric Valabrègue, « n’est jamais recadré par un courant esthétique dominant ». Selon celui-ci, Pons était « l’un des derniers détenteurs d’un genre aujourd’hui peu pratiqué […] : le fantastique ». L’écrivain critique d’art a raison. Pons a traversé ce monde aussi vite que sa plume et sa pointe sèche le papier. Pons mort, son œuvre demeure. Immense. 
 

Frédéric Valabrègue, Le Trait, le taillis, les aguets – Louis Pons : le dessin de 1946 à 1970


L’Atelier contemporain, 144 p., 25 €.

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Cet article a été publié dans L'ŒIL n°742 du 1 mars 2021, avec le titre suivant : Louis Pons

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