L’Œuvre gravé de LAM

Par Lucien Rieul · L'ŒIL

Le 24 avril 2016 - 194 mots

Gravure - En 1946, Wifredo Lam (1902-1982) réalise sa première gravure pour illustrer les Voyages à travers la peinture de son ami et galeriste Pierre Loeb.

Après avoir peint le tableau décisif, La Jungle, l’année précédente, il trouve dans la gravure et la lithographie un lieu d’expression privilégié de son microcosme magique, peuplé de bêtes transfigurées et de masques secrets. Son amitié avec des poètes tels Aimé Césaire ou René Char alimentera aussi cet œuvre qui totalise à la fin de sa vie quatre cent deux éditions, toutes reproduites dans ce catalogue raisonné. Version actualisée d’un premier catalogue publié en 1993, l’ouvrage multilingue (anglais, français, espagnol, chinois) combine l’exhaustivité et le plaisir des yeux. En plus de détails techniques, les notices informatives précisent le nombre d’exemplaires, le type de papier employé pour chaque série, les éditeurs et imprimeurs. Un travail colossal servi par des reproductions en grand format : là où certains catalogues indexent les œuvres sous forme de planches-contact, celui-ci n’en reproduit le plus souvent qu’une par page. Ce qui donne un ouvrage imposant, mais qui respire grâce aux nombreuses photographies pleine page de Lam dans son atelier ou en compagnie de proches.

Eskil Lam, Dorota Dolega-Ritter et Dominique Tonneau-Ryckelynck, Wifredo Lam, catalogue raisonné de l’œuvre gravé, HC éditions, 592 p., 220 €.

Cet article a été publié dans L'ŒIL n°690 du 1 mai 2016, avec le titre suivant : L’Œuvre gravé de LAM

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