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Essai

Le Roi-Soleil en mer

Par Isabelle Manca-Kunert · L'ŒIL

Le 25 octobre 2022 - 158 mots

Quand on évoque Louis XIV, on pense inévitablement à Versailles et à l’effervescence culturelle de son siècle.

On pense moins spontanément à l’art maritime qui a pourtant représenté une vitrine pour l’image du royaume par-delà ses frontières. Il faut dire que ce patrimoine précaire a aujourd’hui pratiquement disparu. La promesse de révéler ce pan d’histoire méconnu est donc stimulante, mais aussi forcément un peu chimérique. Fatalement, les auteurs se perdent ainsi parfois en conjectures et pèchent par orgueil en appliquant leur grille de lecture à des œuvres qui ne s’y prêtent guère. Pauvre Pierre Puget qui est ainsi pratiquement dépeint en esclavagiste ayant bâti son succès sur le dos des galériens. Car, et c’est là le plus gros problème de l’ouvrage, plus que l’art maritime, c’est surtout la question de l’esclavage qui anime les chercheurs. Si cette problématique est majeure, les auteurs mélangent hélas des sujets disparates avec une analyse qui relève davantage du présentisme que de l’histoire.

Meredith Martin et Gillian Weiss, « Le Roi-Soleil en mer, »
éditions EHESS, 404 p., 32 €.

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Cet article a été publié dans L'ŒIL n°759 du 1 novembre 2022, avec le titre suivant : Le Roi-Soleil en mer

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