Livre

Le meurtre du commandeur

Par Marie Zawisza · L'ŒIL

Le 20 décembre 2018 - 193 mots

PARIS

Le héros ? Un peintre dont on ignore le nom. Il peint des portraits.

« Peut-être un jour serai-je capable de faire le portrait du rien », espère-t-il. Le dernier livre de Haruki Murakami, plusieurs fois pressenti pour le prix Nobel de littérature, s’apparente à une périlleuse odyssée sur une ligne de crête. À chaque page, on a le sentiment que tout peut basculer – dans la conscience du personnage, dans l’intrigue qui se noue, dans la mort ou dans un inquiétant pays des merveilles. Le premier élément de bascule est un divorce, qui conduit le peintre dans une maison isolée dans la montagne. La découverte d’un étrange tableau d’une grande violence, Le Meurtre du commandeur introduit un nouveau déséquilibre. Bientôt, un étrange visiteur commande un portrait que l’artiste peine à réaliser. Une clochette se met à tinter dans la nuit profonde. D’où vient-elle ? D’énigmes en révélations, le personnage avance, à tâtons, dans un équilibre instable. On ne sait pas bien dans quelle aventure, dans quel secret – de l’âme, de l’esprit, de la représentation – on est engagé. L’objet de la quête se révèle peu à peu, dans une construction subtile et vertigineuse.

Haruki Murakami,
Le Meurtre du commandeur,
Belfond, vol. 1 (455 p.) et 2 (455 p.), 23,90 € chacun.

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Cet article a été publié dans L'ŒIL n°719 du 1 janvier 2019, avec le titre suivant : Le meurtre du commandeur

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