L’art sur le divan

Par Le Journal des Arts · Le Journal des Arts

Le 7 janvier 2005 - 156 mots

Pourquoi Jean-Marc Itard (1774-1838), le fondateur de la psychiatrie de l’enfant, a-t-il accroché dans sa salle à manger le Lion de Florence, fauve dévorant un nourrisson sous les cris de sa mère ? Pourquoi Philippe Pinel (1745-1826), premier à traiter de la folie, a-t-il choisi pour la sienne une gravure, La Maladie d’Antiochus, représentant un jeune homme anorexique par amour ? Partant de l’idée que leurs choix picturaux reflétaient leur imaginaire propre, lequel déterminait leur approche de la maladie mentale, le psychiatre Thierry Gineste s’est penché sur l’univers privé de ces deux théoriciens de la santé mentale. Sa méthode est pour le moins originale : il observe et commente les collections de gravures, dessins et tableaux qui ornaient leurs intérieurs (bureaux et domiciles) respectifs. Au total, 34 illustrations sont passées au crible. Il en résulte un ouvrage original et troublant.

Thierry Gineste, Le Lion de Florence, éditions Albin Michel, 2004, 188 p., 22 euros, ISBN 2-226-14247-9.

Cet article a été publié dans Le Journal des Arts n°206 du 7 janvier 2005, avec le titre suivant : L’art sur le divan

Tous les articles dans Médias

Le Journal des Arts.fr

Inscription newsletter

Recevez quotidiennement l'essentiel de l'actualité de l'art et de son marché.

En kiosque