L’art de rester une référence

Par Fabien Simode · L'ŒIL

Le 20 janvier 2016 - 209 mots

Manuel - Bescherelle, du nom d’un grammairien français du XIXe siècle, s’est fait une solide réputation dans l’emploi de la langue française.

Orthographe, grammaire et conjugaison, qui n’a pas un jour consulté « son » Bescherelle ? Mais, concurrencée par Internet, la collection de référence a dû se diversifier. Elle s’est pour cela lancée dans l’édition de manuels culturels, avec succès si l’on en juge par cette Chronologie de l’histoire de l’art, dernier volume d’une collection qui en compte désormais quatre. De 1401, date du concours pour les portes du baptistère de Florence qui marque le début de la Renaissance, à 2006, sortie au cinéma du Zidane de Gordon et Parreno, l’ouvrage retrace année après année les aventures de l’art, celles des artistes, des chefs-d’œuvre (ou de leur découverte, à l’instar du Laocoon en 1506) et des monuments. Cela lui permet d’éviter l’écueil du découpage par mouvements artistiques qui fige les manuels du genre en livrant, hélas, une histoire peu subtile du sujet, tout en réussissant une approche pédagogique (textes courts et maquette rythmée, iconographie choisie, etc.) qui n’enlève rien à la pertinence des textes, au contraire !, rédigés par des spécialistes, dont Guitemie Maldonado, historienne dont on a ici récemment salué le Nicolas de Staël (Citadelles & Mazenod).

Chronologie de l’histoire de l’art, de la Renaissance à nos jours, Hatier, collection Bescherelle, 432 p., 19,50 €.

Cet article a été publié dans L'ŒIL n°687 du 1 février 2016, avec le titre suivant : L’art de rester une référence

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