Livre

L’Art Brut

Par Colin Cyvoct · L'ŒIL

Le 30 avril 2018 - 175 mots

Que Sais-je ? -  Une erreur dès la première page d’un « Que sais-je ? », cela doit être rare ! Un manifeste définissant l’Art brut écrit en 1949 par Jean Dubuffet apparaît comme écrit en 1945.

Ça prête à confusion : en 1945, Dubuffet était loin d’avoir précisément défini son oxymore Art brut. La suite de l’ouvrage s’avère inégale. Des passages traitant des origines de l’Art brut, particulièrement concernant l’art asilaire, sont bien documentés ; l’auteure est psychologue clinicienne et psychanalyste. Mais que penser de grandes généralités telles que : « L’Art brut n’est pas conçu par ses auteurs pour durer » ? C’est vrai pour certains, mais pas pour tous ! Le Palais idéal du facteur Cheval, ou le Rock Garden de Nek Chand, étaient clairement construits pour durer. Il est également regrettable que l’ouvrage soit si limité en ce qui concerne les extensions récentes de l’Art brut hors des territoires culturels de l’Occident, et trop silencieux sur les questions, pourtant passionnantes, concernant les pratiques de création « hors normes » associées aux nouvelles technologies de l’informatique et du Net.

Émilie Champenois,

L’Art brut, « Que sais-je ? » ,

Presses universitaires de France, 128 p., 9 €.

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Cet article a été publié dans L'ŒIL n°712 du 1 mai 2018, avec le titre suivant : L’Art Brut

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