L’art au service des totalitarismes

Par Virginie Duchesne · L'ŒIL

Le 19 mars 2015 - 147 mots

Beau livre Dans les trois systèmes totalitaires européens que furent l’Allemagne nazie, l’URSS stalinienne et l’Italie fasciste, l’art fut loin d’être oublié.

Au contraire, soigneusement récupéré, il devient l’expression du pouvoir total et du changement de société qui l’accompagne. L’art comme transformation du réel, les dictateurs en étaient tout aussi conscients que les artistes eux-mêmes, ennemis publics numéro un en ce qu’ils incarnent la liberté individuelle et de pensée. « Au regard du totalitarisme, l’art n’a pas pour mission d’explorer les possibles […] toute avant-garde est désordre, non pas à cause de son contenu, mais à cause de l’insolence de son existence et de ses prétentions à la pensée individuelle. » Néanmoins Hitler, Staline et Mussolini n’ont pas eu la même attitude envers l’art et chaque régime est donc traité séparément en trois grands chapitres eux-mêmes divisés en art, graphisme et architecture dans cet ouvrage richement illustré.

Philippe Sers et Maria Adriana Giusti, Art et dictature au XXe siècle, Place des Victoires, 255 p., 39,95 €.

Cet article a été publié dans L'ŒIL n°678 du 1 avril 2015, avec le titre suivant : L’art au service des totalitarismes

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