La vie dans les châteaux français

L’ouvrage de Mark Girouard, structuré en neuf chapitres, étudie les résidences seigneuriales de la noblesse française du Moyen Age au XXe siècle. Après un bref rappel du système nobiliaire français, l’auteur aborde les évolutions du logement. A la fin du XIVe siècle, celui-ci s’améliore. Ainsi, le logis d’un grand seigneur comprend au moins deux chambres, une garde-robe, des latrines et parfois un oratoire privé et une « estude ». Au XVe siècle, un nouveau type de château apparaît. Les logements s’étalent non plus verticalement dans des tours, mais horizontalement sur deux étages principaux autour d’une cour. L’escalier devient le nouveau symbole des résidences nobles. A partir du milieu du XVIe siècle, tout logis se doit d’avoir son cabinet qui remplit les fonctions de l’étude. Dès 1620, les antichambres et les chambres à alcôve apparaissent. Le salon, remarqué à Vaux-le-Vicomte, va connaître un essor considérable en tant que pièce maîtresse du bâtiment. Aux XVIIe et XVIIIe siècles, la France compte de nombreux châteaux reconstruits ou réaménagés pour un plus grand confort. Il est intéressant de noter que l’exemple versaillais est peu suivi, au profit du modèle médiéval qui perdure à travers les siècles. Ainsi, lors de la reconstruction du château de la Tour d’Aigues au XVIe siècle suivant le style Renaissance, l’énorme donjon médiéval est conservé comme centre symbolique du château. Au XIXe siècle, les châteaux subissent de nombreuses restaurations et réaménagements jugés à tort sans grand intérêt. Aujourd’hui, plusieurs édifices de cette période sont inscrits à l’inventaire des Monuments historiques. Il est regrettable cependant que le XXe siècle ne fasse l’objet que de quelques pages.