La double histoire du Salon des artistes vivants, au XIXe siècle

Par Jean-Christophe Castelain · L'ŒIL

Le 7 août 2007 - 195 mots

Héritage de l’Ancien Régime, le Salon trouve son plein épanouissement, jusqu’à son déclin marqué
par des scissions et des rejetons, au XIXe siècle. Il y a deux histoires possibles de ce qui est devenu une véritable institution. Une histoire de l’art proprement dite qui profite du point d’observation privilégié que constitue ce lieu d’exposition par les artistes vivants de leur création récente. Mais aussi une histoire de l’institution elle-même, à travers son organisation et ses règlements.
L’auteur, Dominique Lobstein, qui travaille en terrain de connaissance, met en parallèle fort opportunément les deux histoires. Les changements incessants des modalités d’admission des œuvres, et accessoirement des attributions de prix, répondent à une nécessité impérative : limiter le flot constant d’œuvres exposées. Sans succès d’ailleurs, puisque l’on passe de 800 œuvres en 1791 à 7 000 en 1880 ! Oui, 7 000 peintures, sculptures, dessins, alors qu’aujourd’hui une exposition au Grand Palais rassemble en moyenne 300 pièces. L’ouvrage, servi par une iconographie abondante, reste cependant une bonne introduction à un sujet immense qui attend toujours son livre de référence.

Dominique Lobstein, Les Salons au XIXe siècle, Paris capitale des arts, Éditions de la Martinière, 300 p., 69 €.

Cet article a été publié dans L'ŒIL n°587 du 1 janvier 2007, avec le titre suivant : La double histoire du Salon des artistes vivants, au XIXe siècle

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