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La Caverne du Pont d’Arc devient la Grotte Chauvet 2

Par Le Journal des Arts · lejournaldesarts.fr

Le 5 mars 2019 - 413 mots

PARIS

Tous les jeudis retrouvez les chroniques radio de L’Œil et du Journal des Arts dans la matinale de TSF Jazz. Cette semaine, Jean-Christophe Castelain revient sur le nouveau nom de la réplique de la Grotte Chauvet. Réécoutez la chronique de Jean-Christophe Castelain, rédacteur en chef du Journal des Arts, sur TSF Jazz le 21 février 2019.

La Caverne du Pont d'Arc a accueilli 350 000 visiteurs en 2018
La Caverne du Pont d'Arc a accueilli 350 000 visiteurs en 2018
© Fabre-Speller Architectes Atelier 3A - F. Neau - Scäne - Sycpa. Photo : Patrick Aventurier

Chronique à réécouter ici dans son intégralité ou à lire ci-après :

Jean-Christophe Castelain : Nous allons faire un bond en arrière de 30 000 ans. Mais avant cela, faisons un retour en arrière plus modeste de 25 ans. Savez-vous comment s’appelait la réplique de la Grotte Chauvet il y a encore quelques semaines ? Figurez-vous que la réplique de la grotte ornée qui a été construite en 2015 s’appelait la « Caverne du Pont d’arc ».  Vous imaginez bien que ce n’était pas très pratique pour la communication, surtout pour les touristes étrangers qui ne comprenaient pas bien de quoi il retournait. Même le GPS de Google était perdu. Pourquoi cette étrangeté pour Chauvet, quand les deux répliques de la grotte Lascaux s’appellent Lascaux 2 et Lascaux 4, ce qui est bien plus simple ? Parce que la réplique ne pouvait pas – jusqu’il y a encore quelques jours – porter le nom du découvreur de la grotte qui s’appelle Jean-Marie Chauvet pour un conflit d’argent ! C’est un conflit qui remonte quasiment à la découverte de la grotte il y a plus de 25 ans. 

À l’époque, instruit par ce qui s’était passé à Lascaux, l’État avait décidé de restreindre l’accès de la grotte à quelques chercheurs et très vite envisagé la construction d’une réplique plus vraie que vraie à quelques kilomètres de là dans la commune du Vallon-Pont d’arc. Jean-Marie Chauvet, avec ses co-découvreurs, s’est battu pendant des années contre l’État, la ville et le département de l’Ardèche pour obtenir des droits financiers supérieurs à ce qu’on lui proposait en échange de l’utilisation de son nom. Et l’affaire n’était toujours pas réglée lors de l’ouverture de la réplique en 2015 qui a dû porter un nom sans aucun rapport avec Chauvet.

Mais avec le temps, les protagonistes de cette affaire ont vieilli, se sont assagi, chacun a bien compris qu’il fallait signer la paix des braves. C’est ce qui a été fait il y a quelques temps. La réplique, dont je recommande la visite s’appelle maintenant : la grotte Chauvet 2 , Ardèche. « Ardèche » pour bien signifier la région où elle se trouve.

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