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« La bataille des plans-reliefs », par Jean-Christophe Castelain sur TSF Jazz

Par Le Journal des Arts · lejournaldesarts.fr

Le 9 avril 2019 - 391 mots

PARIS

Chaque jeudi, à 8 h 15 et 8 h 45, « Les Matins Jazz », l’émission de Laure Albernhe et Mathieu Beaudou, invitent L’Œil et Le Journal des Arts à parler d’art sur l’antenne de TSF Jazz. Le 21 mars 2019, Jean Christophe Castelain, rédacteur en chef du Journal des Arts, revenait sur la « bataille des plans-reliefs » qui fit rage à Lille dans les années 1980.

Restauration du plan-relief de Maastricht. © Palais des Beaux Arts de Lille. Photo : J. M. Dautel.
Restauration du plan-relief de Maastricht
© Palais des Beaux Arts de Lille. Photo : J. M. Dautel.

Chronique à réécouter ici dans son intégralité ou à lire ci-après :

Laure Albernhe : Tout d’abord qu’appelle-t-on les plans reliefs ? Jean-Christophe Castelain : Ce sont d’immenses maquettes d’une précision inouïe, dont la fabrication a commencé sous Louis XIV et qui représentent les villes places fortes en France. Elles servaient à des fins de stratégie militaire mais aussi de propagande. Il y en a eu au total près de deux cents. Pendant des siècles, elles étaient conservées sous les combles de l’Hôtel des Invalides à Paris… jusqu’à l’arrivée de François Mitterrand au pouvoir en 1981. 

Laure Albernhe : C’était en pleine décentralisation...
Jean-Christophe Castelain : Et c’est dans ce cadre que le Maire de Lille Pierre Mauroy, ancien premier ministre a obtenu de les transférer à Lille, non sans une certaine légitimité, il faut bien le dire, car plusieurs des maquettes concernent des villes du Nord. Les premières maquettes commencent à être transférées jusqu’aux élections législatives de 1986 qui ramènent la droite au pouvoir lors de la première cohabitation.
Aussitôt le nouveau gouvernement qui était opposé à ce transfert, bloque les déménagements et exige le retour des premières maquettes. Ce conflit à forte dimension symbolique passionne les médias et l’on voit un Pierre Mauroy très théâtral qui affirme face aux caméras qu’il faudra qu’on lui passe sur le corps si la droite veut ramener à Paris les maquettes.
Finalement, droite et gauche trouvent un accord, et la collection est séparée en deux : une partie va à Lille et tandis que l’autre partie reste aux Invalides à Paris.

Laure Albernhe : Si l’affaire paraît ancienne...
Jean-Christophe Castelain : Les maquettes de Lille viennent d’être longuement restaurées, et le visiteur peut à nouveau les voir à Lille, au Palais des beaux-arts. Ça vaut vraiment le coup, certains se souviennent peut-être qu’il y a quelques années on avait pu en voir certaines au Grand Palais à Paris. C’est comme Google Earth… mais en mieux !
 

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