Kupka

Abondamment illustré par des reproductions d’œuvres, Kupka fait la synthèse des connaissances actuelles sur le peintre. Conçu comme un beau livre de plus de 300 pages, celui-ci reprend le parti pris chronologique de l’exposition : sept têtes de chapitres, élégamment imprimées sur du papier de couleur, construisent ainsi la « monographie » qui permet de suivre la carrière du coloriste. Celle-ci est entrecoupée par une vingtaine d’essais bien sentis (dont Kupka « symboliste » et « dessinateur de presse », « Sous le signe de l’orphisme et de la peinture pure » ou encore, « la musique des machines »), rédigés par onze spécialistes, historiens de l’art et commissaires des trois étapes de l’exposition (Paris, Prague et Helsinki). Si les annexes comportent deux essais sur Kupka pendant les deux grandes guerres qui auraient mérité d’être intégrés, en amont, aux essais du catalogue – Kupka a notamment pris part à la Première Guerre mondiale au sein d’une légion de volontaires tchèques, dans laquelle il a combattu avec Cendrars, aux côtés des forces de l’Entente –, il est dommage que celles-ci ne soient pas plus fournies en documents et en extraits d’écrits de l’artiste – pourtant nombreux. Dernier regret : que l’élégante couverture, qui reproduit un détail du Printemps cosmique I de 1913-1914, ne reprenne pas, en guise de titre, la véritable « signature de Kupka par lui-même », dont une encre de Chine et gouache sur papier de 1922 ouvre l’exposition du Grand Palais, si belle et si reconnaissable.
 

Kupka,