Jean-Antoine Houdon, la sculpture comme souffle vital

Par Céline Piettre · L'ŒIL

Le 24 juillet 2007 - 180 mots

Ceux qui reprochent au marbre son austère froideur ne connaissent pas l’œuvre sculptée de Houdon, artiste célébré en son temps – le xviiie siècle – pour le réalisme gracieux de ses figures. De l’expression noble des grands de ce monde (Diderot, Washington) à la mine boudeuse ou réjouie de ses propres enfants, le sculpteur excelle dans l’art du portrait, attentif aux moindres détails de la nature. Sa façon unique de creuser la pupille pour accrocher la lumière donne au regard l’étincelle du vivant. Mais Houdon ne cède jamais au vérisme outrancier d’un Pigalle, son contemporain, dont le Voltaire nu et malade défraya la chronique de l’époque.
À partir des nombreuses sculptures conservées au Louvre (portraits en buste, statues et reliefs), le catalogue rend compte de la manière du sculpteur. L’étude est précise, abondamment documentée et ne perd jamais de vue les œuvres. Sa rigueur n’enlève rien au plaisir de la découverte de l’art houdonesque, décliné ici dans la pierre, la terre cuite ou le bronze.

Guilhem Scherf, Houdon 1741-1828 : Statues, portraits sculptés... Somogy Éditions d’art, 2006, 239 p., 39 €.

Cet article a été publié dans L'ŒIL n°592 du 1 juin 2007, avec le titre suivant : Jean-Antoine Houdon, la sculpture comme souffle vital

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