Il n’y a que des interprètes remarquables sur les planches du Théâtre des Bouffes parisiens pour servir la nouvelle mise en scène d’Alain Françon d’un texte oublié de l’auteur (presque) oublié Claude Simon, La Séparation.
La pièce, la seule de cet auteur dont l’œuvre couronnée par le prix Nobel en 1985 est assimilée au Nouveau Roman, n’est pourtant pas d’un abord facile, car très écrite, très datée dans sa fiction comme dans sa langue. Et le metteur en scène, dont l’exégèse des textes est sans équivalent dans le théâtre français, ne contribue pas à la moderniser, au contraire même. On se retrouve alors plongé dans un huis clos suranné, où deux couples en crise séparés par une simple cloison – les parents d’un côté, le fils et sa femme de l’autre – mettent après tant d’années de non-dits des mots sur leur crise. Double séparation. Le spectacle passe, lentement. On pense alors à cette horloge dans La Révolte de Villiers de l’Isle-Adam. Et c’est bien dans ce temps étiré que se révèlent des humanités déchirées. C’est âpre, mais bouleversant.
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Humanités déchirées
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Abonnez-vous dès 1 €Cet article a été publié dans L'ŒIL n°791 du 1 décembre 2025, avec le titre suivant : Humanités déchirées





