G. Néret, X.-G. Néret, Henri Matisse, Les Papiers découpés

Un Matisse indémodable

Par Fabien Simode · L'ŒIL

Le 19 novembre 2014 - 238 mots

ART MODERNE - En 1930, lorsque le docteur Barnes commande au peintre La Danse pour sa fondation à Merion, Henri Matisse n’a plus rien à prouver. Le peintre, qui a fêté ses 61 ans, pourrait bien abandonner ses pinceaux que son œuvre resterait l’un des plus importants du début du XXe siècle. Pourtant, Matisse n’en a pas fini avec la création, comme en témoigne le voyage qu’il vient d’accomplir à Tahiti, « pays superbe et à la fois plein d’ennui », à la recherche d’une nouvelle lumière. « Quand on a longtemps travaillé dans le même milieu, écrit-il à Tériade, il est utile d’arrêter à un moment donné la marche habituelle du cerveau par un voyage qui en repose certaines parties et laisse affleurer les autres. » Et le cerveau revient de son séjour en Océanie plein de nouvelles images, enrichi de la technique des papiers découpés qui inscriront définitivement le nom de Matisse dans l’histoire de l’art. Des couvertures de Verve à la chapelle du Rosaire, en passant par Jazz, cette nouvelle édition par Taschen des Papiers découpés reprend les textes de Xavier-Gilles Néret publiés en 2009, entrecoupés d’entretiens, de textes anciens et de pièces de correspondance. Si l’étude des papiers découpés a évolué depuis, notamment grâce aux expositions du Cateau-Cambrésis et de Londres, ce livre reste pertinent pour comprendre ce pan de l’œuvre matissien. Son iconographie de qualité en fait un cadeau de fin d’année idéal.

G. Néret, X.-G. Néret, Henri Matisse, Les Papiers découpés, Taschen, 334 p., 49,99 €.

Cet article a été publié dans L'ŒIL n°674 du 1 décembre 2014, avec le titre suivant : G. Néret, X.-G. Néret, Henri Matisse, <em>Les Papiers découpés</em>

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